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Les manifestants exigent le jugement de Bouteflika

Pour ce 17eme vendredi en plus d’forte mobilisation populaire à travers tous le pays. Il y’a comme un air de liesse notamment après  l’incarcération  de nombreuses figures du régime de Bouteflika

De notre correspondante à  Alger Sahra Achour

Les rues de l’Algérie étaient noires de monde ou les manifestants ont continué à appelé au changement profond et le départ du système en place et toutes les personnalités qui l’incarnent. Ils ont réitéré leurs slogans appelant à  instaurer « un État de droit pour garantir les libertés démocratiques ». Cette fois, le hirak s’est déroulé  sur fond de l’emprisonnement des ex premiers ministres et les nombreuses convocations par la justice d’anciens ministres et hauts cadres de l’Etat qui ont défrayé la chronique.  L’un des slogans à retenir à l’adresse d’Ahmed Ouyahia « Makanch Yaourt Kayna Soupa » ( y a pas de Yaourt, il y a la soupe). « Pour une fois je me sens tranquille en voyant les têtes tomber une à une. Je voudrais que tous les autres qui ont mené l’Algérie à la dérive payent », nous dit Djamel un sexagénaire rencontré aux alentours de 10h à Alger. Rachida, elle aussi, se dit satisfaite des actions en justice « menées contre la Aissaba ». « Mon souhait c’est d’en finir définitivement avec la corruption et les vols qui ont miné  l’Algérie », lance-t-elle. Justement  l’un des autres solgans c’est « Mazal Bouteflika » (Il reste encore Bouteflika). La majorité des manifestants veulent effectivement voir « juger » l’ancien Président de la République. Mais d’autres voient en son état de santé un empêchement.

A Alger, la trémie de la rue Hassiba était pleine  de monde comme toutes les autres artères de la capitale la place Audin, la Rue Hassiba Benbouali, et Sahat Chouhada ( Place des Martyrs), comme partout ailleurs dans les autres wilayas.

A Constantine les manifestants ont scandé : « Al issaba fi sedjoune, li zaouar wach ikoune » (la bande en prison, et le fraudeur doit suivre).

A Tizi Ouzou, Bejaia, et Bouira les manifestants ont observé une minute de silence à la mémoire des jeunes martyrs de la cause Amazigh et ont commémoré la marche du 14 juin 2001 sur Alger. Ils ont scandé « Ulac Smah Ulac Smah » (Pas de pardon) ou encore « pouvoir assassin ».

Toute l’Algérie du nord au sud, de l’Est à  l’ouest a marché pour un avenir meilleur et prospère, pour une deuxième République juste.

Rendez vous le vendredi prochain encore. Le peuple ne compte pas baisser les bras avant la satisfaction de ses revendications.

S.A

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