Pour le départ de tout le système
Comme chaque mardi, des milliers d’étudiants manifestent à Alger et d’autres villes du pays, malgré un important dispositif policier, en particulier dans la capitale, qui tente de les empêcher.
Aux cris de « Libérez l’Algérie! », « Le peuple veut qu’ils partent tous », ainsi qu’une immense pancarte « étudiants armée du peuple », les étudiants sont déterminés à aller jusqu’au bout de la protestation commencée le 22 février jusqu’au départ des figures décriées du système et le changement des pratiques politiques dans le pays.
Les étudiants, fer de lance du mouvement populaire, observent des grèves dans plus d’une dizaine d’universités afin d’exiger le départ de l’ensemble du système bouteflikien.
Les étudiants refusent, par ailleurs, que la période ouverte par la démission de Bouteflika soit dirigée par les 3 B en référence au chef d’Etat intérimaire Abdelkader Bensalah, le chef du Gouvernement Nourredine Bedoui et le président du Conseil constitutionnel Tayeb Belaiz qui vient de déposer sa démissionner.
Pour la rue algérienne, l’élection présidentielle prévue le 4 juillet prochain, dans le cadre du système mis en place par M. Bouteflika durant les 20 ans de pouvoir ne permettent pas de garantir un scrutin libre et équitable, de même que les trois mois ne suffisent pas au peuple de se préparer à ce rendez-vous électoral.
Mourad Bentahar