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Soudan: L’emprisonnement d’Omar Al Bachir livre un schéma de la géopolitique du printemps arabe  

Par Ahmed Zakaria

Il faut dire à ce titre, que les monarchies du Golfe ont marqué un point en leur faveur, contre leurs deux régimes rivaux, La Turquie d’Erdoghane et le Qatar.

Le président soudanais déchu Omar Al-Bachir vient d’être arrêté est transféré à la prison Kobar, Dans la banlieue de la capital Khartoum. Le conseil militaire qui a renversé Al-Bachir a annoncé l’arrestation  et le transfert vers la même prison, de plusieurs membres du congrès national, au pouvoir depuis près de 30 ans. Les sources médiatiques locales ont fait état d’une vraie chasse aux sorcières contre les anciens cadres du pouvoir, partout sur le territoire. Pas moins de 200 personnalités ont été derrière les barreaux depuis le début de la compagne d’incarcération inattendue.  « ils seront jugés pour les crimes économique et surtout répondre des responsabilités de chacun sur la mort de plusieurs manifestants au cours du mouvement populaire qui a mené à la chute du régime » ont déclaré les nouveau maitres du pays.

Depuis son départ forcé  Omar Al-Bachir, lâché par ses soutiens internes et externes, était assigné à résidence dans la villa des hôtes à Khartoum. Le soutien décisif de l’Arabie Saoudite et les Emirats-Unis, les ennemis intimes de la mouvance des frères musulmans, a certainement donné le coup de grâce à Bachir, même si le nouveau régime militaire, sous la pression de la population, refusent de le livrer au tribunal international. Néanmoins ils ont décidé en contrepartie du maintien des troupes soudanaises dans la coalition menée par l’Arabie saoudite, contre le peuple Yéménite.  Ces dernier, sont à leur tour sous sommés par les soudanais qui n’ont pas quitté la rue de passer la gestion de la vie politique à des personnalités civiles.

Qui sont les principaux antagonistes régionaux

Les événements simultanés survenus au Soudan et en Libye, laissent perplexe, plusieurs observateurs par leurs coïncidences. Ils livrent en effet, un schéma du caractère géopolitique du conflit dans la région depuis l’avènement du printemps arabe.

Il faut dire à ce titre, que les monarchies du Golfe ont marqué un point en leur faveur, contre leurs deux régimes rivaux La Turquie d’Erdoghane et le Qatar. Ces deux principaux soutiens politiques et financiers aux maîtres de Tripoli et au président soudanais déchu, viennent de perdre une position dans ce nouveau chéquier depuis leur défaite cuisante en Syrie. Les rebondissements spectaculaires n’ont toutefois, rien apporté aux populations, à part le Chaos et les scissions territoriales.Les guerres par procuration menées Omar Al-Bachir depuis le début de son règne, ont scindé le pays en deux pays extrêmement pauvres. Idem pour la Libye, où les monarchies, tout comme les forces occidentales, entretiennent le statu-quo, et livrent le pays à des guerres d’usure, entre des factions tribales et confessionnelles. Déchiré entre les groupe de Daesh au sud et au sud Est, les différents groupes d’Al-Qaida à l’ouest, les groupes liés aux frères musulmans à Tripoli et enfin les troupes Haftar à Benghazi, la Libye risque sérieusement, la partition en trois principautés sous contrôle de chefs de guerre.

 

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