Le clash diplomatique entre la Norvège et l’entité sioniste n’est pas un incident isolé, le mois dernier, le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a rejeté la demande de son homologue norvégien, de se rendre en Israël, précisant que cette décision avait été prise en signe de protestation contre une série de décisions du gouvernement norvégien concernant la guerre contre le Hamas à Gaza.
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Par | Rasheed Ghezali
Oslo | Le ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, a convoqué, ce jeudi, le représentant israélien à Oslo pour exprimer une vive protestation contre la décision des autorités d’occupation de révoquer le statut diplomatique des membres de l’ambassade norvégienne chargés des relations avec l’Autorité palestinienne, comme l’a rapporté l’Agence France-Presse.
Lors d’une conférence de presse, Espen Barth Eide a déclaré : « Récemment, j’ai convoqué la représentante d' »Israël » en Norvège et je l’ai rencontrée au ministère des Affaires étrangères pour faire part de notre désaccord face à cette décision. » Il a également souligné que « le gouvernement norvégien évalue actuellement d’autres mesures qui pourraient être prises en réponse à cette situation préoccupante. »
Cette décision des autorités d’occupation, qui consiste à annuler le statut diplomatique des représentants norvégiens auprès de l’Autorité palestinienne, survient alors que la Norvège a pris position en soutenant le procès intenté auprès de la Cour pénale internationale (CPI), contre Israël, accusés de mener des actions qualifiées de génocide à l’encontre de la population de la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.
Dans un contexte de tensions croissantes au Moyen-Orient, le ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, a pris une position résolue en convoquant le représentant israélien à Oslo. Cette démarche, survenue ce jeudi, vise à dénoncer la décision controversée des autorités israéliennes d’annuler le statut diplomatique des membres de l’ambassade norvégienne en charge des relations avec l’Autorité palestinienne.
Une réponse diplomatique sans précédent dans un contexte de tensions exacerbées
La décision d’Israël d’annuler le statut diplomatique de certains représentants s’inscrit dans une période particulièrement tumultueuse, caractérisée par des accusations de génocide dirigées contre Israël,, en raison de la multiplication des atrocités perpétrées à l’encontre des Gazaouis. Cette escalade de violence est alimentée par l’acharnement du Premier ministre Netanyahu à provoquer un conflit total, suite à l’assassinat du chef du Hamas, Ismaël Haniyeh, à Téhéran. Depuis le 7 octobre 2023, la situation humanitaire s’est gravement détériorée, entraînant la mort de plus de 40 000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants. Ce tableau chaotique est aggravé par un blocus sévère entravant l’acheminement de l’aide humanitaire.
Face à cette crise, la Norvège a décidé de soutenir le procès initié par l’Afrique du Sud, auquel plusieurs nations se sont associées.
Un affrontement diplomatique récurrent
Le conflit diplomatique entre la Norvège et l’entité sioniste n’est pas un incident isolé. Le mois dernier, le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a refusé la demande de son homologue norvégien, Eide, de se rendre en Israël, précisant que cette décision était motivée par une protestation contre une série de mesures prises par le gouvernement norvégien en relation avec la guerre contre le Hamas à Gaza.
Katz a également souligné qu’Eide avait sollicité un déplacement en Cisjordanie en mai, période à laquelle la Norvège, l’Espagne et l’Irlande ont coordonné leurs efforts pour reconnaître un État palestinien. Les autorités israéliennes reprochent également à la Norvège son vote en faveur de la résolution soumise par l’Algérie au Conseil de sécurité, laquelle appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
Oslo, qui a longtemps été perçue comme un médiateur neutre dans le conflit, se retrouve désormais dans une position délicate. Le soutien à l’Autorité palestinienne et la dénonciation des actions israéliennes témoignent du déni et l’abstraction de l’idéologie sioniste qui ne respecte même pas les lignes rouges tracées par ses propres alliés.
