Par Ahmed Zakaria
Tout futur développement de la technologie du CSP nécessitera la mise en place de lignes de transport permettant d’acheminer l’électricité produite vers les zones de consommation, par exemple en reliant les sites de production d’Afrique du Nord avec les consommateurs européens. Avec la mise en place de politiques adéquates, l’énergie solaire à concentration pourrait s’avérer compétitive pour les charges maximales et moyennes d’ici 2020 dans les régions les plus ensoleillées du monde, telles que l’Afrique du Nord. le hic et que Les grandes puissances n’hésitent jamais à brandir la carte des conformités à leurs nomes afin de maintenir la dépendance des pays émergents en matière de technologie.
Avec la chute des cours du pétrole depuis de nombreux mois, l’Algérie a connu une situation critique. Les gouvernements successifs et en dépits des recommandations de plus d’un experts, n’ont pas montré beaucoup d’enthousiasme pour libérer les projets de transition énergétique, otage des tiroirs ou de promesses sans actes.
Pour s’en sortir, les deux gouvernements d’Ouyahia, comme de Sellal ont préféré passer plutôt aux solutions faciles, mettant le pays en péril en accentuant sa dépendance aux multinationales et aux capricieuses humeurs des cours du pétrole et du dollar. Ainsi, la pratique des coupes budgétaires importantes, forages de gaz de schiste ont été présentés comme unique solutions pour sortie de la crise sinon ce sera l’apocalypse. Depuis quelques temps le secteur longuement mis en difficulté, donne des signes de réviviscence. De nouveaux projets sont lancés par des opérateurs algériens, d’autres, en partenariat avec des partenaires, allemand, chinois et latino américains. Le passage aux énergies renouvelable demeure une alternative incontournable et des plus rentables à plus d’un titre. D’ailleurs Toutes les études effectuées localement mais aussi par des bureaux d’études internationaux, s’accorde à dire que le pays possède le potentiel pour devenir le premier producteur mondial d’électricité à base d’énergie solaire desservant l’Europe et l’Afrique. Notamment grâce au Sahara. Le premier pas est déjà franchi pour atteindre cet objectif.
L’Algérie, qui a réalisé sa première centrale solaire en 2011, a acquis l’expérience nécessaire, ainsi que les moyens requis pour développer ce domaine d’autant, qu’actuellement, le pays totalise 22 centrales de production d’électricité à base d’énergie solaire avec une capacité de 400 MW ». Depuis des années l’Algérie répond largement à ses besoins en matière de production d’électricité 20.000 MW pour une consommation de 12.980 MW. Selon les recommandations des experts du département de l’énergie, il s’agit d’abord d’élaborer un nouveau modèle de consommation adapté aux exigences international. Cela permettra de crée un environnement juridique et économique qui encadrera toutes le processus de production, distribution et l’exportation de l’énergie solaire qui avance à grands pas.
En effet, le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, a indiqué à Annaba que l’Algérie est tout à fait prête pour lancer un projet national de production près de 5.600 mégawatts d’énergie photovoltaïque.
Les compétences nationales actuelles a-t-il assuré « sont capables de mener ce projet dans toutes ses étapes, de l’étude jusqu’à la réalisation finale »
Le nouveau modèle de consommation d’énergie intervient notamment, a-t-il argumenté, après la récente étude par le gouvernement du projet visant à créer une instance nationale chargée des énergies renouvelables.
Ce modèle s’appui principalement sur « une rationalisation de l’utilisation des ressources énergétiques en Algérie et son orientation vers le secteur de l’industrie », a révélé le ministre, rappelant que « l’Algérie produit 144 milliards m3 de gaz par an et consomme 45 milliards m3 localement dont 20 milliards m3 affectés à la production d’énergie électrique par le biais des unités de production de différents types ».
Concernant l’électricité, le secteur de l’industrie consomme un taux « très faible » par rapport à la consommation des ménages, a ajouté Mohamed Arkab, soulignant que ceci représente « un indicateur inapproprié » car, a-t-il soutenu, « le secteur industriel est censé consommer pas moins de 30% de l’électricité produite ».
Un marché prometteur et une demande européenne accrue
Lors de la première séance des travaux du Sommet des deux rives de la Méditerranée, lundi 24 juin 2019, à Marseille, consacrée à la thématique «Construire ensemble une Méditerranée durable», Sabri Boukadoum, ministre algérien des Affaires étrangères, a mis l’accent sur le rôle du gaz naturel «qui a largement façonné le profil énergétique des deux rives», lequel, selon lui, offre dans la démarche algérienne d’ensemble «un modèle de partenariat réussi à plusieurs niveaux».
Le ministre a par ailleurs affirmé que son pays s’était doté d’une stratégie «ambitieuse» pour le développement des énergies renouvelables. Insistant sur la nécessité de revoir l’approche de partenariat qui doit d’abord s’appuyer sur le principe de « gagnant, gagnant ». Il s’agit pour les pays de la rive sud de la méditerranée et de ne plus rééditer les erreurs du marché en protégeant et optimisant les échanges de sorte à éviter une possible main mise des grande puissances. Cela ne passe que par l’acquisition de connaissances technologiques pour assurer sa souveraineté sur cette richesse de l’avenir. L’Algérie qui veut prendre de l’avance semble avoir trouvé la chine et l’Allemagne. Ces deux pays semblent prêts à investir tout en assurant le transfert technologique avec des taux d’intégrations avantageux. Les grandes puissances n’hésitent jamais à brandir la carte des conformités à leurs nomes afin de maintenir la dépendance des pays émergents en matière de technologie.
L’union européenne soutient le Plan Solaire Méditerranéen avec un certain nombre de projets, y compris le projet « Ouvrir la voie au Plan Solaire Méditerranéen » lancé en octobre 2010. D’autres projets, comme le « Soutien à l’intégration accrue et à l’amélioration de la sécurité du marché énergétique euro-méditerranéen » (MED-EMIP) et la seconde phase du projet ‘ »Efficacité énergétique dans le secteur de la construction » (MED-ENEC), contribuent à poser les conditions d’une production d’énergie renouvelable et d’une efficacité énergétique accrue dans la région méditerranéenne. En outre, Energie renouvelable et Efficacité énergétique constitue l’une des priorités du la Facilité d’Investissement pour le Voisinage (FIV). Le FIV soutient les investissements d’infrastructures dans la région, en coopération avec les institutions financières européennes.
Le ministre Algérien des affaires Etrangères lors du sommet de Marseille a souligné que ce capital «non négligeable» sera d’un apport «utile» à la concrétisation des projets sous-régionaux portés «à bout de bras par tous les acteurs des deux rives». «Il demeure évident que la réussite de ces projets est tributaire de la mobilisation de financements suffisants et d’investissements conséquents pour en assurer l’opérationnalité», a-t-il conclu.
L’énergie solaire pourrait fournir jusqu’à 25 % de l’électricité mondiale d’ici 2050. Cette prévision s’appuie sur deux nouvelles analyses de l’énergie photovoltaïque (PV) et de l’énergie solaire à concentration (CSP), qui, selon l’AIE, peuvent être déployées de façon complémentaire. Ainsi, l’énergie photovoltaïque sera utilisée pour la production en réseau distribuée dans de nombreuses régions, alors que l’énergie solaire à concentration sera plus adaptée à la génération d’électricité dans les régions où le soleil est le plus brillant et le ciel clair.
Il est à noter que selon l’IEA, tout futur développement de la technologie du CSP nécessitera la mise en place de lignes de transport permettant d’acheminer l’électricité produite vers les zones de consommation, par exemple en reliant les sites de production d’Afrique du Nord avec les consommateurs européens. Avec la mise en place de politiques adéquates, l’énergie solaire à concentration pourrait s’avérer compétitive pour les charges maximales et moyennes d’ici 2020 dans les régions les plus ensoleillées du monde, telles que l’Afrique du Nord.