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Le pétrole s’envole à 111,39$ | le conflit en Ukraine, une guerre économique déjà mondiale

Le prix du brut a été immédiatement affecté par la guerre en Ukraine, avec un grand bond au-dessus de 100 dollars dans la seconde moitié de la semaine dernière. après une phase de contraction qui a stabilisé le baril à 95 dollars en fin de semaine, le brut a fini, ce mercredi par s’établir à 110 dollars le Baril. Aucun signe ne se profile pour une éventuel redressement de la situation, bien au contraire
MF

Par | Ahmed Zakarya


Le prix du pétrole continue de s’envoler sur les marchés asiatiques : le pétrole brut WTI pour livraison en avril change de main à 109,87 dollars le baril après avoir atteint 110 dollars avec une hausse de 6,25%. Le Brent pour livraison en mai se négocie à 111,39$ avec une hausse de 6,12%. Ce sont les prix les plus élevés depuis plus de sept ans. Le pétrole brut, déjà en hausse depuis des mois sur la vague de hausses généralisées des prix des matières premières, a décollé depuis l’éclatement de la crise en Ukraine

Le gaz quant à lui n’a pas échappé à la règle en dépit du faite que la Russie continue de respecter son contrat avec les européens et que les sanctions contre les banques russe ne touche pas les transactions gazières. Les contrats à terme sur le Ttf à Amsterdam ont grimpé du presque le double, à 194,715 euros/MWh. 

La course aux prix de l’énergie devient de plus en plus inquiétante pour cause des ses répercussions sur l’inflation et les hausses des prix qui frappent le monde. Ce que redoute les dirigeants européens, c’est qu’à terme, la scène connaîtrait un retour catastrophique de manivelle, qui aura des répercussions sur les rues européennes, déjà en ébullition, depuis des mois.

Selon les observateurs , il y a un risque que les nouveaux pics poussent la facture énergétique de l’industrie à des niveaux insupportables pour tous les secteurs de productions.

Que fera l’OPEP?


En attendant, le sommet de l’OPEP+, prévu pour aujourd’hui 2 mars, es producteurs de pétrole se concertent en coulisses. Chaque déclaration de la part des dirigeants notamment l’Arabie Saoudite, le Venezuela, , la Russie, l’Iran, le Qatar, l’Algérie, et autres, est considéré par les médias européens surtout comme un acte qui exciterait encore la frivolité du marché.

Les sanctions occidentales commencent déjà à affecter la tendance des exportations de pétrole brut de la Russie, le deuxième exportateur mondial. Cependant, les analystes s’attendent à ce que la stratégie prudente du cartel de 13 membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) dirigée par Riyad et de leurs 10 alliés, dirigés par Moscou, se poursuive. La production totale devrait augmenter de 400 000 barils supplémentaires par jour d’ici avril, comme cela été convenu précédemment.

Pour qui roulera l’Arabie Saoudite?


2014 a été une année charnière dans les relations entre la Russie, l’Arabie saoudite la Russie et les ÉtatsUnis, car l’augmentation de la production de pétrole de schiste des États-Unis ont provoqué un effondrement des prix du brut .

Cette secousse a marqué le début d’une alliance informelle entre l’Arabie saoudite et la Russie, qui a abouti à la constitution du groupe « OPEP+ », composé des 13 membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dirigé par l’Arabie saoudite. , et 10 producteurs extérieurs, menés par la Russie.

Putine Tinque avec l’ambassadeur de l’Arabie Saoudite à Moscou, la veille de la visite du Roi

Déçue par la nouvelle politique de plus en plus distante des Américains vis-à-vis de Mohamed Ben Salman et l’imprévisibilité des maîtres successifs de la Maison Blanche, l’Arabie Saoudite a fait objet des convoitises du Kremlin. Le passage de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, l’arrivé du pétrole du Schiste en 2014 qui a chamboulé les calcules de l’OPEP.

En effet, l’accroissement de la production de pétrole et du gaz du schiste aux USA ont entraîné l’effondrement du pétrole brut, de 114 à 27 dollars seulement. Trump avait carrément contraint les européens à acheter ses produits beaucoup plus polluants et plus chers. D’un côté pour faire chuter le prix du pétrole et de l’autre, faire capoter le projet du Nord Stream2.

Ce séisme a traumatisé les pays producteurs et avait poussé à des alliances informelles, mais la plus improbable et improbable, était celle entre l’Arabie Saoudite et la Russie, qui a abouti à la naissance du groupe « OPEP+ », qui se compose des 13 membres de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole « OPEP », dirigé par l’Arabie Saoudite, et 10 producteurs extérieurs, menés par la Russie.

Des mois, durant la nouvelle « alliance OPEP+ » a affronté les pressions des grands consommateurs, menés par les États-Unis et l’Inde, pour ramener les prix du baril à des niveaux raisonnables, cela jusqu’ 2020 et l’entrée en scène du virus de Corona.

Les Conflits géopolitiques font ballotter les marchés pétrolier de l’extrême à l’extrême. L’on se souvient du mardi 21 avril 2020, qui fut un jour noir dans l’histoire de l’industrie pétrolière. Le prix de référence du Brent était tombé à moins de 16 dollars le baril, le plus bas en 21 ans, alors que le brut américain a dégringolé, pour le première fois dans l’histoire, et a atteint un négatif de 40 $ le baril.

La Crise Ukrainienne semble mener la flèche à la hausse. Cette fois-ci, ce sont les pays consommateurs qui paient les frais. Mais pour combien de temps? d’autant plus que les discours péremptoires et belliqueux des chefs d’Etats occidentaux, commencent à atteindre tous ceux qui contredisent leur vision sur les rapport avec la Russie ainsi que le traitement de la crise ukrainienne.

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