Par Paul Craig Roberts
Adapté par :A-Z maghreb Facts
L’Oncle Sam et le délinquant commissionné pour renverser Maduro continuent de mentir. Ne trouves-tu pas louche que la pressetituée invente une ‘crise humanitaire’ bidon au Venezuela, tout en escamotant totalement les vraies crises au Yémen et à Gaza ?
Ne trouves-tu pas que les choses semblent vraiment très pourries, quand le rapport de l’expert Alfred Maurice de Zayas, envoyé par l’ONU pour évaluer la situation au Venezuela, ne suscite aucun intérêt médiatique ou gouvernemental en Occident ?
Ne trouves-tu pas que l’Oncle Sam dépasse les bornes, quand il chaparde 21 milliards de dollars au Venezuela, quand il lui impose des sanctions pour le déstabiliser et faire plier le gouvernement, quand il accuse le socialisme vénézuélien (essentiellement la nationalisation de la compagnie pétrolière) d’apporter « la famine à la population » et quand il propose une ridicule ‘aide humanitaire’ de 21 millions.
Comme il n’existe pas de presse écrite ou télévisée chez l’Oncle Sam, il faut faire appel à des médias indépendants de l’Internet, par exemple à notre site, pour remplir la fonction manquante de journalisme honnête.
Quant à la fameuse famine et à la crise humanitaire au Venezuela, voici ce qu’en dit l’expert Alfred Maurice de Zayas [photo en haut de page].
Les rapports de décembre 2017 et de mars 2018 de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), montraient la liste des 27 pays ou sévissent des crises alimentaires. « La République bolivarienne du Venezuela n’y figure pas. »
« En 2017, la République bolivarienne du Venezuela a demandé l’assistance médicale du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Cette demande a été rejetée parce qu’« étant toujours un pays à revenu élevé… le Venezuela n’y a pas droit. »
La ‘crise’ au Venezuela « ne peut être comparée aux crises humanitaires à Gaza, au Yémen, en Libye, en République arabe syrienne, en Iraq, en Haïti, au Mali, en République centrafricaine, au Sud-Soudan, en Somalie ou au Myanmar (Birmanie), entre autres. »
Dans le paragraphe 37 du rapport de M. de Zayas, nous lisons : « Les sanctions et les blocus économiques modernes sont comparables aux sièges des villes médiévales, visant à les forcer à se rendre. Au XXIe siècle, les sanctions ne servent plus à mettre à genoux les villes, mais les pays souverains. Sauf peut-être à la différence qu’au XXIe siècle, les sanctions s’accompagnent de manipulations de l’opinion publique par l’intermédiaire d’informations trompeuses, de relations publiques agressives et de fausse éloquence sur les droits de l’homme, afin de donner l’impression que ces derniers justifient l’emploi de moyens criminels. Dans le monde actuel, il y a non seulement l’ordre juridique mondial horizontal, régi par la Charte des Nations Unies et les principes d’égalité souveraine, mais aussi un ordre mondial vertical, reflétant la hiérarchie géopolitique mondiale. Cet ordre, qui relie les États dominants avec le reste du monde, est inféodé à la puissance militaire et économique. C’est ce dernier, l’ordre géopolitique, qui jusqu’ici en totale impunité, s’adonne au brigandage géopolitique. »
De Zayas s’inquiète du degré de bipolarisation et de désinformation dans tout ce qui est prétendu sur le Venezuela.
« Cette inquiétante campagne médiatique cherche à donner à l’observateur l’opinion préconçue qu’une ‘crise humanitaire’ sévit dans la République bolivarienne du Venezuela. Tout expert indépendant doit se méfier des exagérations et garder à l’esprit que ‘crise humanitaire’ est une expression technique pouvant être détournée et servir de prétexte à intervention militaire. »
Afin de discréditer les gouvernements élus, les manquements dans le domaine des droits de l’homme sont maximisés pour rendre plus acceptable leur renversement par la force ; les droits de l’homme servant d’armes contre l’adversaire.
Toute solution politique est bloquée, parce que « certains pays [les États-Unis] refusent toute issue pacifique au conflit vénézuélien et préfèrent prolonger les souffrances de la population, en espérant que la situation dégénère en crise humanitaire, afin d’ouvrir la voie à une intervention militaire qui imposera le changement du régime. »
L’action de Washington contre le Venezuela, viole le droit international établi. « Les principes de non-intervention et de non-ingérence dans les affaires intérieures des États souverains, relèvent du droit international coutumier, et ils ont été réaffirmés dans les résolutions de l’Assemblée générale, notamment dans les résolutions 2625 (XXV) et 3314 (XXIX), et dans la Déclaration et le Programme d’action de Vienne de 1993. L’article 32 de la Charte des droits et devoirs économiques des États, adoptée par l’Assemblée générale en 1974, stipule qu’aucun État ne peut recourir ou encourager le recours à des mesures économiques, politiques ou de tout autre type, afin d’obtenir par la force qu’un autre État lui subordonne l’exercice de ses droits souverains. » D’après le chapitre 4 de l’article 19 de la Charte de l’Organisation des États Américains, « Aucun État ou groupe d’États n’a le droit d’intervenir, directement ou indirectement, pour quelque motif que ce soit, dans les affaires internes ou externes de tout autre État. Le principe ci-dessus interdit non seulement la force armée, mais également toute autre forme d’ingérence ou de démarche menaçante contre l’État lui-même ou contre ses constituants politiques, économiques et culturels. »
De Zayas rapporte qu’une atmosphère d’intimidation l’a accompagné durant sa mission. Elle avait pour but de le forcer à entrer dans le jeu politique prédéterminé. Il a reçu des lettres d’ONG financées par l’Oncle Sam, qui lui demandaient de ne pas agir seul et lui dictaient le rapport qu’il devait écrire. Avant son arrivée au Venezuela, orchestrée contre lui sur Facebook et Twitter, une campagne de propagande a remis en question son intégrité et l’a accusé de partialité.
Les vénézuéliens sont convaincus que les USA ne soutiennent pas un coup d’État, Ils le supervisent
Les sanctions et les manipulations monétaires de Washington constituant des crimes géopolitiques, M. de Zayas demande à ce que les victimes des sanctions soient redevables de réparations. Il recommande à la Cour pénale internationale d’enquêter sur les mesures coercitives prises par l’Oncle Sam, mesures qui peuvent entraîner la mort par malnutrition et manque de médicaments ou de matériel médical.
« Bien qu’en 21 ans, M. de Zayas soit le premier responsable de l’ONU à s’être rendu au Venezuela et à rendre compte de ce qu’il s’y passe, ses recherches sur les causes de la crise économique du pays ont jusqu’à présent été largement ignorées par l’ONU et les médias, et n’ont guère provoqué de débat au Conseil des droits de l’homme« .
« M. de Zayas pense que son rapport est méprisé parce qu’il contrecarre ce qui est raconté aux populations : La nécessité de changer le régime du Venezuela. »
Le Venezuela détient les plus grandes réserves pétrolières du monde et d’autres ressources naturelles à profusion, dont de l’or, de la bauxite et du coltan. Seulement, avec ce fichu gouvernement Maduro, les compagnies transnationales et de l’Oncle Sam en sont complètement privées.
Traduction Petrus Lombard pour réseauinternarnational.net