Par | Aïda Farouk
« Le gouvernement du Burkina Faso prend acte de la demande retrait « sans délai » de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), et salue cette décision courageuse prise par les autorités financières de transition », ont souligné les autorité burkinabais à travers un communiqué, affirmant « Le gouvernement du Burkina Faso félicite le Mali pour ce choix qui s’inscrit dans la vision stratégique de l’Etat malien dans la lutte contre le terrorisme et le rétablissement de la paix et de la sécurité dans la région du Sahel ».
le même communiqué indique Ouagadougou « encourage le gouvernement et le peuple frères du Mali à affirmer la souveraineté de l’Etat et à exprimer la volonté des Maliens d’être seuls maîtres de leur propre destin », appelant la communauté internationale à « respecter strictement les choix du Mali ». «
Dans la même lancée le Burkina Faso a formulé hier dimanche, une demande au Secrétaire général des Nations unies, de « prendre les mesures nécessaires pour retirer les forces burkinabé participant au Mali dans le cadre de la MINUSMA ».
Le gouvernement du Burkina Faso « a réaffirmé sa solidarité avec le gouvernement malien et tous les peuples de la région du Sahel dans la lutte contre le terrorisme ».
Vendredi, M Abdoulaye Diop le ministre malien des Affaires étrangères a demandé devant le Conseil de sécurité de l’ONU un « retrait sans délai » de la mission des Nations unies dans son pays, alors que le chef de la mission a estimé que son travail sans l’aval du gouvernement deviendrait « presque impossible ». »
« Le réalisme exige la conclusion de l’échec de la MINUSMA, dont le mandat ne répond pas au défi sécuritaire », a déclaré Diop aux membres du conseil, qui se prononcera le 29 juin sur la prolongation du mandat de la mission onusienne, qui expire le 30 juin.
Plusieurs pays, dont la France, les États-Unis et la Grande–Bretagne, ont déjà souligné l’importance du maintien des troupes de MINUSMA.
Le 4 mai 2022, le conseil militaire présidé par le très populaire Assimi Goïta , a annoncé que la France n’avait plus de « base légale » pour mener des opérations militaires sur le territoire du pays, après le retrait de Bamako des principaux accords de défense.
Le mandat de la MINUSMA se termine en juin, dans un contexte de doutes croissants quant à sa capacité à continuer à la lumière de la détérioration des relations avec le conseil militaire au pouvoir au Mali, et du retrait de 7 pays contributeurs, à savoir Lle Salvador, la Suède, le Bénin, l’Égypte, le Royaume-Uni, la Côte d’Ivoire et l’Allemagne.
Il convient de noter que la mission MINUSMA a été créée en 2013 et compte 12 000 soldats. C’est la mission de l’ONU qui a subi les pertes les plus élevées au monde ces dernières années, puisque 183 de ses soldats ont perdu la vie.
Les résultats de sa mission de lutte contre le terrorisme n’ont pas empêché les groupes de Daech et d’Al-Qaïda de continuer à utilisé des régions du Mali comme rampe de lancement et multiplier les attaques contre le Burkina Faso et le Niger voisins, tuant des milliers de personnes.