Par | Aïda Farouk
Sous le regard bienveillant de la chine, les représentants des deux pays ont annoncé être parvenus à un accord prévoyant notamment la reprise des relations diplomatiques entre Téhéran et Riyad et la réouverture de leurs ambassades et représentations dans un délai maximum de deux mois.
Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion, les parties saoudienne et iranienne ont exprimé leur appréciation et leurs remerciements à la République d’Irak et au Sultanat d’Oman pour avoir accueilli les cycles de dialogue qui ont eu lieu entre les deux parties au cours des années 2021 et 2022.
Les deux parties ont également exprimé leur « gratitude » et leurs « remerciements » aux dirigeants et au gouvernement de la République populaire de Chine pour avoir accueilli et parrainé les pourparlers et les efforts pour en faire un succès, selon le texte du communiqué.
Les deux parties ont convenu d’activer l’accord de coopération en matière de sécurité, signé en 2001, et l’accord général de coopération dans les domaines de l’économie, du commerce, de l’investissement, de la technologie, de la science, de la culture, des sports et de la jeunesse, signé en 1998.
Les trois pays ont exprimé leur volonté de tout mettre en œuvre pour renforcer la paix et la sécurité régionales et internationales.
Plus tôt, les médias officiels iraniens ont rapporté aujourd’hui, vendredi, que l’Iran et l’Arabie saoudite s’étaient mis d’accord, après des pourparlers à Beijing, pour reprendre leurs relations diplomatiques.
« A la suite des pourparlers, l’Iran et l’Arabie saoudite ont convenu de reprendre leurs relations diplomatiques et de rouvrir les deux ambassades (…) dans un délai de deux mois », a indiqué l’agence de presse officielle IRNA.
Elle a déclaré qu’une réunion aurait bientôt lieu entre les ministres des affaires étrangères de l’Iran et de l’Arabie saoudite.
L’agence de presse Noor a également déclaré que le secrétaire général du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien, Ali Shamkhani, avait félicité la Chine pour son rôle dans la reconstruction des relations diplomatiques entre Téhéran et Riyad.
Et le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan Al Saoud, a déclaré en janvier dernier que le Royaume tentait de trouver un moyen de dialoguer avec l’Iran, considérant que le dialogue est le meilleur moyen de résoudre les différends.
Riyad et Téhéran ont rompu leurs relations en 2016, mais les responsables des deux pays ont tenu cinq séries de pourparlers directs organisés par l’Irak depuis l’année dernière, dont la dernière en avril, sans parvenir à une percée diplomatique.
Cet evènnement constitue un deuxième coup d’éclat qui devrait façonner complètement la carte de la région, après la décision prise par le prince héritier Mohamed Ben Salman de dédolariser les ventes du pétrole saoudien à la chine.
Par ailleurs, la Chine qui cherche coute que coute à profité de la regression du rôle américain dans la région ces dernière années, semble marqué par cette prouesse diplomatique une réponse à ce qu’elle qualifie d' »ingérences des USA en mer de Chine ».
Les États-Unis, ont déclaré qu’ils étaient au courant des informations selon lesquelles l’Iran et l’Arabie saoudite avaient rétabli leurs relations diplomatiques
La nouvelle est tombée comme un coup de massu sur la têtes des dirigeants de l’occupation israëlienne:
Mauvaise nouvelle pour Israël
« Le monde ne s’arrête pas de tourner pendant que nous sommes occupés ici par des luttes de pouvoir et des affrontements – certainement pas le pire des ennemis. L’Iran et l’Arabie saoudite se sont mis d’accord pour renouveler leurs relations, ce qui est très mauvais pour Israël et pour l’ensemble du monde libre », a réagi le président de la commission des affaires étrangères et de la sécurité, le député Yuli Edelstein.
A défaut de pouvoir entraîner l’Arabie Saoudite dans les accords dits d' »Abraham » le régime de l’occupation risque d’intensifier ses action déstabilisatrice côté Afrique du Nord, via sa sucursale marocaine, principale carte maniable et corvéable pour provoquer désespérément, l’Algérie l’un des principaux soutien au peuple palestinien et à la légalité internationale, en l’entraînant dans une guerre d’usure entre deux peuples frères.