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Ces sculptures en laiton fabriquées entre le XVIe et le XVIIIe siècle, qui décoraient le palais royal du Royaume du Bénin, dans ce qui est aujourd’hui le Nigeria, avaient été réparties dans plusieurs musées européens après le pillage du pays par les Britanniques en 1897, lors des guerres coloniales.
L’Allemagne est en discussion avec le Nigeria pour une restitution de la totalité des «Bronzes du Bénin» qu’elle possède, annonce ce 24 mars The Art Newspaper.
Le média spécialisé précise que le chef du département de la culture du ministère allemand des Affaires étrangères s’est rendu au Nigeria la semaine passé pour s’entretenir avec le gouverneur de l’État d’Edo, où les œuvres avaient été pillées (dans l’actuelle ville de Benin City). Le British Museum ouvert à… un prêt de ses «Bronzes du Bénin» Le Nigeria réclame cette restitution depuis 1986.
L’ambassadeur nigérian à Berlin l’avait à nouveau rappelé dans un courrier à la chancelière Angela Merkel en 2019. L’Allemagne possède 530 «Bronzes du Bénin». Les œuvres en question sont actuellement exposées pour la plupart au Musée ethnologique de Berlin. Une partie, au nombre de 180, est au nouveau Forum Humboldt, inauguré en décembre 2020.
En 1897, l’armée britannique a violemment attaqué Benin City dans ce qui est aujourd’hui le Nigeria, saisissant des milliers d’artefacts inestimables connus sous le nom de bronzes du Bénin. Le sort de milliers d’artefacts et objets qui respirent la civilisation africaines et mésopotamiens sont activement réclamés par leurs pays d’origine.Les procédures de restitution pour les arracher des peuvent prendre des decencies face à la réticence des musées et des collectionneurs occidentaux.
En revanche, début octobre 2020, la France a approuvé la restitution de 26 pièces pillées en 1892 dans l’actuelle République du Bénin (pays voisin du Nigeria et ancienne colonie française), ainsi qu’un sabre au Sénégal. Ces restitutions faisaient suite au rapport des universitaires Bénédicte Savoy et Felwine Sarr, commandé par Emmanuel Macron et remis en novembre 2018, qui appelait à de vastes restitutions des œuvres apportées en France pendant l’époque coloniale.
Des Activistes africains avaient déjà investi le musée de Quai-Branly pour récupérer leurs biens culturels.
Le mois de juin dernier, des militants panafricains ont été arrêtés au musée du Quai Branly de Paris en France, où ils avaient arraché un ‘’poteau funéraire Bari du XIXe siècle’’pour dénoncer la dépossession de l’Afrique de ses richesses. « il va retourner à la maison » criait un des ces militants devant le regard embêté des agents chargés de la sécurité du site.
À l’issue de leur garde à vue, le parquet avait décidé, de les maintenir sur le sol français pour les faire juger devant le tribunal correctionnel pour « tentative de vol en réunion d’un objet mobilier classé ».
Pendant que des agents du musée essaient de l’apostropher, l’homme qui se présente comme un ressortissant de la République Démocratique du Congo lance des critiques à l’encontre de la France : « Nous avons décidé de récupérer ce qui nous appartient. Ces biens nous ont été volés sous la colonisation. On part avec notre bien, on le ramène à la maison », répète-t-il aux gardiens qui tentent de le retenir devant ses quatre compagnons qui font bloc autour de lui.
La démarche des cinq activistes africains a été condamnée par le ministre français de la Culture, Frank Riester qui a « fermement » dénoncé dans un communiqué, ces actes «qui portent atteinte au patrimoine». Ajoutant que «Si le débat sur les restitutions d’œuvres issues du continent africain est parfaitement légitime, il ne saurait en aucun cas justifier ce type d’actions».
Le Musée du Quai Branly de Paris dispose d’une importance collection d’arts premiers africains. Elle est estimée à des milliers d’objets provenant de l’Afrique.