Peu après l’intégration d’Israël dans l’Union Africaine en tant qu’observateur, Alger a dénoncé une décision portant atteinte à la charte de l’U et oeuvre avec d’autres pays dont la Tunisie pour empêcher cette adhésion improvisée. La contre-attaque diplomatique d’Alger fait face également à des monarchies arabes, à leur tête tête, les Emirats et le Maroc, qui ouvrent la voie aux sionistes en Afrique et convainquent des pays comme la Mauritanie, les Comores et la République du Somaliland de normaliser.
PAR: AHMED ZAKARIA
Alger a condamné, le 25 juillet, la décision unilatérale du président de l’Union africaine (UA), le Tachadien Moussa Faki Mahamat, d’accorder à Israël le statut d’observateur à l’organisation panafricaine.
«Prise sans le bénéfice de larges consultations préalables avec tous les Etats membres, cette décision n’a ni la vocation, ni la capacité de légitimer des pratiques et comportements dudit nouvel observateur qui sont totalement incompatibles avec les valeurs, principes et objectifs consacrés dans l’Acte Constitutif de l’Union Africaine», a estimé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, sans jamais citer le nom d’Israël.
« La récente décision du président de la Commission de l’Union africaine (UA), d’accueillir un nouvel observateur qui relève de ses prérogatives administratives n’est pas de nature à altérer le soutien constant et actif de l’organisation continentale à la juste cause palestinienne », souligne le communiqué relayé par l’agence officielle APS.
l’Algérie a dans ce sens fermement, rappelé que « Les modes de fonctionnement de l’Union africaine ne permettent aucune possibilité pour les 87 Etats observateurs extra-Africains d’influencer les positions de l’Organisation continentale, dont la détermination est la compétence exclusive de ses Etats membres », en déplorant une « agitation médiatique autour de ce qui relève davantage du « non-événement » ».
Le 22 juillet le président de la commission de l’UA a pris la décision impromptue d’accorder à Israël, le statut d’observateur à l’UA, pour lequel l’entité sioniste exerce ,depuis des années, les politiques de soft et hard power, Tantôt en fournissant de l’aide logistiques à certains dirigeant africains en mal avec les forces opposantes, tantôt par le financement des projets.
Se positionner dans les pays africains qui constituent la profondeur stratégique de certains pays Arabes.
Israël a pris certains pays voisins d’autres pays arabes pour des bases par lesquelles elle pourra encercler l’influence arabe et islamique sur le continent africain, à travers ses unités de sécurité et ses réseaux d’espionnage. Il en a également fait des centres avancés pour maintenir sa sécurité, à travers lesquels il peut faire pression sur la plupart de ses pays arabes voisins.
« Israël » entretient des relations avec 46 pays africains, et oeuvre depuis des années au assiéger les intérêts des républiques arabes et les pays africains qui soutiennent la cause palestinienne. . La Palestine bénéficie déjà de ce statut d’observateur à l’UA, où elle compte d’importants soutiens. Par cette nouvelle tentative de pénétration « Tel Aviv », vise à briser l’isolement que les Arabes, lui ont imposé pendant des années, avant l’affaiblisssment de ce front, suite au « printemps arabe qui conduit à la dislocation de l’Etat libyen, la destruction de la Syrie et l’émergeance des monarchies de la normalisation sous l’impulsion de l’ancien président Trump. Les objectifs des Israéliens ne s’arrêtent pas là, ils cherchent surtout à toucher les intérêts arabes sur le continent, quel qu’en soit le prix.
Antony Blinken, le secrétaire d’Etat étasunien, s’est quant à lui félicité sur Twitter de l’intégration d’Israël au sein de l’UA : «Nous félicitons l’UA pour son leadership dans la construction de ponts et la création de nouvelles voies d’échange, et nous nous félicitons du retour d’Israël à l’Union africaine en tant qu’observateur dans le cadre de notre soutien à une normalisation plus large.»
Après l’affaiblissment du front de la résistance arabe, les Israéliens, se sont concentrés sur les pays africains qui leur sont proche géographiquement et culturellement, dont l’Érythrée, qui fait face aux côtes saoudiennes et yéménites. En raison de sa grande importance. « Israël » y a établi un certain nombre de bases militaires, y compris les bases établies à « Rawajyat » et « Makhlawi » aux frontières du Soudan, les bases aériennes sur les îles de « Halib » et « Fatima » dans le détroit de Bab al-Mandab, et le déploiement de ses forces navales sur l’île de Dahlak et le port érythréen de Massawa. Des Observateurs n’écartent d’ailleurs que la monarchie Marocaine inconsolable dans sont aventurisme diplomatique pour se maintenir, renforce la présence d' »Israël » sur les frontières ouest de l’Algérie.
En outre, Israël a indirectement contribué au massacre contre la tribu Nuer, où des dizaines de civils dans la capitale sud-soudanaise Juba en 2013. Malgré l’embargo international, il a fourni des fusils ACE israéliens aux forces armées gouvernementales.
Idem avec avec l’Éthiopie. Les Israéliens ont développé leurs relations avec les dirigeants de ce pays sur la côte orientale de l’Afrique, en les aidant à construire de nombreux barrages sur le cours du Nil, et à fournir une technologie de pointe dans de nombreux domaines agricoles, sanitaires , développement et aspects techniques, afin d’affaiblir l’Egypte et le Soudan.
Au début de l’année dernière, les relations diplomatiques entre « Israël » et l’Etat africain à majorité musulmane du Tchad ont repris des plus belles. Les relations entre les deux pays ont été rompues en 1972 par N’Djamina en raison de l’agression israélienne sur les terres arabes.
Israël souhaite également consolider ses relations avec le Sénégal, d’autant plus que ce dernier est un pays pivot de l’Organisation de la coopération islamique, et préside les principaux comités de l’organisation concernés par les affaires médiatiques et culturelles,
Après avoir activement participer à la scission du Soudan, le gouvernement israélien avait reconnu l’État naissant immédiatement après avoir annoncé sa séparation d’avec le Soudan le 9 juillet 2011 en lui fournissant de l’aide économique et assistance sécuritaire assistance. L’État d’occupation israélien s’efforce actuellement de normaliser les relations diplomatiques avec le Mali et le Niger, qui résistent tant bien que mal aux pressions et à la déférente des groupes terroristes qui justifie les présence musclée de plusieurs forces étrangères.