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A l’occasion du débat de haut niveau du Conseil de sécurité sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent à travers le renforcement de la coopération entre l’ONU, les organisations et mécanismes régionaux, M. Tebboune a adressé, en sa qualité de Coordonnateur de l’Union africaine (UA) sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, une allocution qui a été diffusée en tant que document officiel du Conseil de sécurité pour servir de référence durant les débats.
Ainsi et après avoir rappelé que « l’Algérie a su dans les années 1990 affronter et vaincre le terrorisme en l’absence quasi totale du soutien matériel ou moral attendu de la communauté internationale », le président de la République a affirmé que l’Algérie « poursuit aujourd’hui dans le même esprit ses efforts pour soutenir ses pays frères dans son voisinage immédiat et au niveau continental dans leur lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, guidée en cela par son expérience, certes amère mais couronnée de succès ».
Dans ce contexte, le président Tebboune a fait part de l’initiative présentée par l’Algérie dans la perspective d’insuffler un nouvel élan aux efforts de lutte contre le terrorisme dans la région sahélo-saharienne, et qui a été approuvée en octobre 2022 par les Etats membres du Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC) regroupant l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger.
Au niveau continental, M. Tebboune a fait remarquer qu’en vertu de son mandat de Coordonnateur de l’UA sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, l’Algérie poursuit ses efforts visant à contribuer au renforcement de l’action africaine commune dans le domaine de la lutte contre ce fléau.
Par ailleurs, note le président de la République, « l’Algérie poursuit son appui aux agences et mécanismes africains spécialisés dans ce domaine, notamment le Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme (CAERT) et le Mécanisme de coopération policière de l’UA (AFRIPOL), dont l’Algérie abrite les sièges, ainsi que le Comité des services africains de sécurité et de renseignement (CISSA), sis à Addis-Abeba« .
Relevant, à cet égard, « un fléchissement de l’intérêt de la communauté internationale pour les menaces croissantes imposées par le fléau du terrorisme et de l’extrémisme violent aux Etats et aux peuples africains dans un contexte mondial empreint d’agitation et de polarisation », M. Tebboune a noté que « l’Afrique est confrontée à une menace globale qui ne reconnaît aucune frontière et qui n’est liée à aucune religion, race ou nationalité ».
Il a précisé, à cet égard, que « cette menace ne doit en aucun cas être assimilée à la lutte légitime des peuples sous occupation pour reconquérir leurs droits légitimes, au premier rang desquels leur droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination et à l’indépendance consacré par la légalité internationale ».
S’adressant aux participants, M. Tebboune a mis l’accent sur la menace terroriste à laquelle est confrontée l’Afrique durant ces dernières années, soulignant que « le continent africain est devenu, au cours de la dernière décennie, plus touché que toute autre région du monde par ce fléau, comptetenu de l’extension de son étendue géographique vers des régions que nous considérions à l’abri du fléau du terrorisme ».
Il a fait observer que « la gravité croissante de ce fléau dans de nombreuses régions africaines, en particulier dans l’espace sahélo-saharien, est devenue la principale menace à la sécurité et à la stabilité des pays africains qui inhibe leurs efforts de développement économique et de concrétisation des objectifs de l’Agenda 2063 de l’UA ».
L’Afrique fait face à une menace transfrontalière
Louant, dans ce sens, « les grands efforts déployés par les pays africains dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent », le président de la République a appelé toutefois à un « soutien effectif » de la communauté internationale.
Il a invité « les partenaires internationaux à œuvrer autant au niveau bilatéral que multilatéral dans le cadre des Nations unies à soutenir les efforts africains » contre le terrorisme, suivant plusieurs priorités, notamment, en œuvrant au renforcement des capacités individuelles des Etats africains, en empêchant l’utilisation des territoires des partenaires internationaux comme bases-arrière pour l’incitation et/ou le soutien aux activités terroristes dans d’autres pays, tout en redoublant d’efforts pour éviter de contribuer directement ou indirectement au financement du terrorisme.
- Tebboune a cité également le soutien des opérations conjointes mandatées par l’UA pour lutter contre le terrorisme, l’encouragement de l’émergence d’une nouvelle génération d’opérations de maintien de la paix qui soit en phase avec la réalité et les menaces nouvelles et changeantes, notamment le terrorisme et le crime organisé, ainsi que davantage d’investissement dans le développement économique du continent africain.
Le Chef de l’Etat a rappelé, dans ce cadre, sa décision d’injecter un montant d’un (01) milliard de dollars américains dans le budget de l’Agence algérienne de Coopération Internationale pour la Solidarité et le Développement afin de contribuer effectivement à faire avancer la priorité du développement du continent africain.
Tout en réitérant l’engagement constant de l’Algérie à poursuivre ses efforts pour concrétiser le mandat continental qui lui a été confié en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, M. Tebboune a exprimé son aspiration « à renforcer notre contribution dans ce domaine et dans bien d’autres » à travers la candidature de l’Algérie au poste de membre non-permanent du Conseil de sécurité pour 2024-2025.