Le passage du président tunisien Kaïs Saïed n’a pas manqué de marquer les chefs d’Etats européens et africains réunis lors du leur 6e sommet à Bruxelles. « l’Afrique est aux Africains » l’argent et les richesses spoliées doivent être restituées aux peuples du continent qui souffrent de conditions difficiles aux plans économique, social et politique “. Cette exhortation a sonné comme une condition sine qua none de tout engagement pour un nouveau départ pour les relation Afro-européenne et un gage de bonnes intention à l’égard de l’Afrique.
Par | Ahmed Zakaria
« L’Afrique est aux Africains… l’argent et les richesses spoliées doivent être restituées aux peuples du continent qui souffrent de conditions difficiles aux plans économique, social et politique “. a-t-il décalé
Le Chef de l’Etat de la Tunisie qui traverse une période économique chaotique, suite au dix années de gouvernance du parti Ennahda, filiale tunisienne de l’organisation mondiale des Frères Musulmans, a souligné, l’impératif de construire les relations entre les pays de l’UA et l’UE sur la base de nouveaux critères fondés sur l’égal-à-égal, la franchise et la transparence, et sur une lecture émanent de la volonté des peuples de connaître la vérité et de parvenir à une justice équitable.
Le président Saïed s’est par ailleurs interrogé sur “les raisons de la préoccupation de certains Etats quand on évoque les vérités”. “Ils se permettent de s’ingérer dans les affaires des autres et parlent de justice équitable et d’indépendance de la magistrature, alors qu’ils couvrent des crimes et des spoliations des richesses des peuples”, a-t-il ajouté.
Kaïs Saïed a, en outre, insisté sur la nécessité de remédier aux vraies causes de la dégradation de la situation en Afrique « et non de traiter les conséquences sous de nouvelles appellations », regrettant que l’organisation de l’unité africaine était ” un rêve qui s’est vite évaporé “.
Deux jours à peine après cette intervention passée quasi-inaperçue par les médias occidentaux, c’est au tour du ministres des domaines publics prendre le relais. Lors d’une rencontre avec l’ambassadeur suisse à Tunis M. Mohamed Rekik a relancé le dossier des fonds pillés durant la période de Ben Ali, mais aussi les fonds détournés pendant les dix dernières années dominée par Ennahda dont l’étau judiciaire se resserre de plus en plus, sur certains de ces cadres et alliés depuis la dissolution du parlement ainsi Conseil Supérieur de la Magistrature.
La rencontre s’est déroulée en présence du chargé des contentieux de l’État, et M Arwa Ben Ammar pour le Bureau de la coopération internationale et des relations extérieures et un représentant du ministère des Affaires étrangères.
Maintenant ou jamais!
En quoi les questions des fonds spoliés a un lien avec la bataille autour des l’institutions judiciaires torpillées par Ennahda?
Tunis, ne peut pas tolérer une attente plus longue, après 10 ans de traîne et de tergiversation des gouvernements précédents, Kaïs Saeïd en fin connaisseur en droit, a décidé de renforcer les actions diplomatiques par celles judiciaires. « La plupart des personnes visées par le gel en Suisse ou françaises sont aussi poursuivies en Tunisie. La condamnation des personnes visées constituera un dossier solide pour demander aux pays tiers de restituer les biens. Ce qui explique la bataille acharnée entre Keaïs Saeïd et le parti de Ghenouchi accusé par le président d’avoir placer ses hommes au sein des institutions judicaires notamment, le Haut Conseil de la Magistrature dans le but bloquer des dossier tel que celui des fonds détournés ou encore ceux liés aux terrorisme.
Le président de la République, Kaïs Saïed, élu à l’automne 2019 sur une ligne de défense des acquis de la révolution, a créé en novembre dernier une commission sur la question des biens mal acquis détenus à l’étranger. Cette dernière envisage d’ouvrir un bureau en Suisse. Le problème est que, d’ici un jugement ou une concrétisation de l’offensive diplomatique, les membres du clan auront le temps de transférer leurs avoirs dans leurs nouveaux pays d’accueil.
La question du recouvrement des fonds spoliés, s’est arrachée la part de lion nous ont affirmé des sources proches du dossier. Le ministre a souligné le souci et la volonté des autorités tunisiennes de se coordonner et de coopérer avec les autorités suisses afin d’accélérer la traiter. Ils ont également évoqué les perspectives de développement de la coopération entre les deux pays dans les domaines de compétence du ministère et des structures sous sa tutelle.
La Tunisie a plus que jamais besoin de recouvrir toutes ses richesses pour faire face à la crise économique qu’elle traverse. un crise exacerbée par la pandémie du Covid19, alors que les visites des organisme financiers se sont multiplié ces derniers temps. il faut dire que la semaine dernière était particulièrement chargée et connu la visite des experts de la Banque Mondial, du Fond monétaire international, et le Club de Paris, dont les tunisiens redoutes les conditions drastiques qui accompagneront tout financement accordé.
A ce titre, des nouvelles négociations, se tiennent depuis la semaine dernière avec les experts du pour discuter des nouvelles réformes. La restitution des milliards détournés en Tunisie ou bloqués par les banques européenne ou américaines pourraient multipliera les chances du gouvernement de Nedjla Bouden d’opérer des réforme avec une large aisance.