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La route transsaharienne Alger-Lagos (Nigeria) fin prête, des millions d’Africains seront désenclavés

Par: Racheed Ghezali


Une route transsaharienne reliant Alger à la ville de Lagos au Nigeria et impliquant six pays africains. Un vieux rêve qui verra bientôt le jour. C’est ce qu’affirme la partie Algérienne à travers son ministre des travaux public, M. Farouk Chiali.

Le ministre algérien, a annoncé sur les ondes de la radio Chaine III,  la réception de la route transsaharienne  en juin prochain après l’achèvement total du projet reliant Alger à la ville de Lagos (Nigeria) sur un linéaire de plus de 4000 kilomètres. Une cérémonie sera organisée au Niger pour annoncer l’achèvement de ce projet africain. A-t-il fait savoir.

« Les derniers tronçons à finaliser se trouvent au Niger et seront achevés d’ici mai où juin prochain », a-t-il mentionné, précisant que ce projet structurant dispose aussi de branches reliant d’autres pays de la région, à savoir la Tunisie, le Mali. Ce gigantesque projet relie six pays africains à savoir l’Algérie, la Tunisie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Nigeria.

Totalement revêtue, le tronçon tunisien d’une longueur totale de 866 km, relie le port de Gabès en Tunisie, à l’axe principal de la Route transsaharienne au niveau de Ghardaïa. Et ce, en passant par Gafsa et Tozeur, puis El Oued, Touggourt et Ouargla en Algérie. Quant à la branche malienne, elle relie Bamako à Tamanrasset sur une longueur totale de 2461 km. La branche tchadienne relie N’Djamena à l’axe principal de la Route transsaharienne au niveau de Zinder au Niger, sur une longueur totale de 1197 km. Elle contourne le Lac Tchad par le nord et passe par Bol. Et ce, pour rejoindre une route revêtue au Niger, à partir de Nguigmi.

400 millions d’Africains seront désenclavés


C’est dans les années 1960 que ce projet a été conçu à l’initiative de l’Algérie et de la Commission des nations unies pour l’Afrique (CEA). Il est piloté par un Comité de coordination composé des représentants de six pays concernés. Avec la création de la Zone Libre Echange Africaine (ZLECAF), ce réseau routier désenclavera  plus de 400 millions d’Africains répartis sur plus de six millions de km².

La plus grande partie se situe dans les régions sahariennes du Maghreb et du Sahel. Une véritable opportunité pour  l’intégration économique des six pays traversés et potentiellement des pays du Golfe de Guinée. Se sont accordés à affirmer certains économistes. Aussi, ce réseau de 9022 km, constituera une ouverture vital pour les 16 pays ouest africains sur les ports de la Méditerranée, via le réseau routier algérien.

Par sa position en tant que porte de l’Afrique à travers l’ancestrale route du sel qui a scellé les liens commerciaux entre l’Afrique le reste du monde, le Ministre a souligner l’importance accordée à ce projet par l’Algérie, qui depuis les années 70 avait baptisé cette route de «Route de l’unité Africaine» :  « Tous les projets de routes au niveau du Sud ont été retenus comme des projets prioritaires, parce que le développement du pays va être orienté vers l’Afrique subsaharienne », a-t-il souligné, citant entre autres le renforcement de la route reliant Adrar- Reggan-Bordj Badji Mokhtar sur un linéaire de 550 kilomètres, ainsi que les routes Tamanrasset-Ain Guezzam et Tamanrasset-Ain Salah. À ce propos, M.Chiali a affirmé que des travaux sont en cours pour transformer la transsaharienne en autoroute au niveau de l’Algérie.


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