Par M. KAMELEDDIN

L’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a alerté sur la forte hausse des prix alimentaires mondiaux et ses lourdes conséquences. Selon l’organisation onusienne, l’inflation a gagné les prix alimentaires mondiaux, au plus haut depuis près de dix ans. Les hausses sont spectaculaires en un an 88% pour le maïs et plus de 50% pour le blé. Plus de 40% de hausse en un an sur les biens alimentaires.

La flambée du prix du blé menace des pays entiers qui risquent de ne plus avoir les moyens d’acheter du blé sur les marchés internationaux. La pandémie, la sécheresse, l’augmentation du prix du pétrole et l’explosion des prix du fret maritime sont autant de facteurs qui sont à l’origine de cette poussée des prix. Certains pays ont connu plus de 200% de hausse des prix alimentaires. La forte augmentation des prix des produits alimentaires dans un pays, a fait basculer 7 millions de personnes de plus dans la pauvreté.

Entre décembre 2020 et décembre 2021, le taux d’inflation annuel dans l’UE enregistré une poussée jamais atteinte depuis la création de la monnaie unique, en passant de 0,3 % à 5,3 %, selon l’agence européenne des statistiques, Eurostat. Cela correspond à la variation des prix entre le mois en cours et le même mois de l’année précédente. Phénomène identique dans la zone euro où le taux de d’inflation est passé de -0,3 % en décembre 2020, à 4,9 % en novembre 2021 avant d’atteindre les 5 % en décembre. Les débuts de l’année 2022 ne sont n’ont plus pas meilleurs. Les taux d’inflation dans le continent ont continué leur slalome pour froller les 7% et les prix de certains produits de large nécessité sont devenus hors portée tels qu’au pays, l’Allemagne, les bays-Bas et la France et plus particulièrement, les pays nordiques.

L’Etat social contre les barons de la Pénurie

Dans certains pays européens, l’inflation a attaqué tous les postes de dépenses sans qu’il ait des augmentations sensibles de salaires malgré la grogne sociale de plus en plus menaçante. Un pays comme la France s’est contenté de distribuer un cheque de 100euros, destiné à parer à la hausse exorbitante des prix de la factures énergétique . une autre pays européen malgré les 2% d’augmentations 30% des foyers démunis, ces mesures ont été jugées très insuffisantes pour faire face à cette flambée des prix sans précédent. La baguette de pain et les pâtes alimentaires vont connaître des hausses considérables allant jusqu’à 20 %.

En Algérie, les foyers à bas revenus ont bénéficié d’un sacré coup de pouce sur leur fiche de paie, grâce aux exonérations fiscales et à la hausse du SMIG décidées par le président Tebboune, résolu à tenir son engagement à poursuivre la politique sociale « tel proclamé dans la déclaration du 1er Novembre 1954 » et le maintien des subventions des prix de produits de base, faisant fi aux pressions de la banque mondiale et aux FMI.

Ces mesures devraient suffire, sans cette éternelle et dangereuse intrusion toxique des spéculateurs. Ils sont à l’affût de chaque augmentation des prix des produits de base à l’international, pour procéder systématiquement à l’asséchement du marché de certains produits alimentaires et les stocker provoquant des pénuries qui conduisent à des hausses vertigineuses des prix. encore faut-il rappeler que cette horde de criminelle agit depuis des décennies.

La spéculation à l’algérienne qui a la peau dure, est unique en son genre. Elle a pourri le quotidien des Algériens des années durant, en exploitant à fond et sans vergogne, certains failles de l’État. Ils trouvent souvent des complices pour na pas dire des associés parmi des agents et responsables véreux au sein de l’Etat.

Ce sont de grands prédateurs sans foi ni loi qui ont profité de l’absence de lois répressives pour entretenir la confusion entre économie de marché et économie de bazar propre à une certaine idéologie. Les dernières mesures prises par l’Etat algérien pour venir à bout de ce mal, sont un premier pas pour venir à bout de ces mains invisibles qui essayent de tordre le cou au citoyen algérien.