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 La révolution verte: 20 millions d’arbres pour l’Algérie

Par : Djalil Ghozali

La relance du projet de reboisement de grande envergure a pour objectifs de faire face aux changements climatiques et à la désertification, mais aussi de préserver l’écosystème dans une approche socio-économique, loin des erreurs du passé.

A l’instar de tous les pays, l’Algérie est confrontée à tournant décisif de son histoire. Le changement climatique impose de prêter attention aux défis environnementaux et de faire face aux grands risques naturels tels que la désertification qui se complique davantage climatiques et menace les ressources biologiques et l’écosystème.

Plusieurs secteurs économiques sont associés aux grands projets de relance du fameux barrage vert qui a longtemps été l’une des grande réalisations des années 70-80.  Ce projet est également soutenu par les algériens. Plusieurs associations locales et nationales portées par l’élan du Hirak, multiplient les appels sur les réseaux sociaux autour  du  projet de plantation de 20 millions d’arbre à partir du mois prochain.

 

Intervenant à une journée d’étude, organisée mardi à Alger, placée sous le thème « Le Barrage Vert face aux changements climatiques », en présence de nombre de ministres et d’acteurs du domaine des forêts, le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Cherif Omari a affirmé, à l’occasion du lancement du Programme national de reboisement (PNR) : «une telle opération traduisait une forte volonté qui consacre la stratégie de préservation du patrimoine végétal et forestier».

Cette manifestation est l’occasion de mettre en exergue les avantages de ce projet naturel prometteur, lancé dans les années 70, avec la contribution des éléments de l’Armée nationale populaire (ANP), sur une superficie de trois (3) millions d’hectares et une longueur de 1.500 km. Les forêts ont, notons-le, souffert du déboisement et du pâturage désordonné, en sus de la croissance démographique anarchique et ses répercussions sur la nature.

La muraille verte ne se limite pas à la plantation d’arbres.

Grâce à sa démarche stratégique reposant sur la protection des ressources naturelles contre la désertification et la préservation des terres, l’Algérie a réussi à porter son couvert forestier à 1.250.000 hectares et à augmenter le taux national de reboisement de 11 à 16 %, a fait savoir le ministre.

Par ailleurs, les Collectivités locales accueilleront les moyens nécessaires pour mettre en place des programmes pour la création d’espaces verts de proximité selon les normes internationales en vigueur.

Dans son intervention à cette occasion, M. Dahmoune a affirmé que son secteur veillera à intégrer les espaces verts dans tous les projets de construction d’infrastructures publiques comme un impératif dans les études urbanistiques et architecturales. Une démarche longtemps méprisés par l’ancien régime dont les projets d’urbanisation étaient fragmentés anarchiquement permettant ainsi la corruption. 70% des projets urbains ont vu le jour sans travaux de viabilisation.

Selon le ministre, il faut parvenir à 10m2 d’espaces verts par habitant au  niveau des cités, des rues, des espaces publics et des organismes publics.

S’exprimant à la même occasion, le ministre des Ressources en eau, M. Hammam a indiqué que son département s’employait à la concrétisation d’un programme de reboisement important pour protéger les bassins, les barrages et les cours d’eau.

L’Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT) avait planté,  entre 2016 et 2017, plus de 1.2 millions arbustes à travers nombre de barrages du pays, a-t-il ajouté.

Le nombre d’arbustes plantés par l’Agence s’élève actuellement à 2.2 millions d’unités, a fait savoir le ministre, relevant que l’ANBT avait également contribué à l’élaboration du PNR qui a fixé pour objectif, le reboisement d’une superficie de plus de 1,24 millions d’hectares dont plus de 500.000 s’inscrivant dans le cadre de la protection et la sécurisation des cours d’eau déversant dans les barrages se trouvant en zones montagneuses.

Dans ce contexte, de nombreux mécanismes juridiques  réglementaires et tous les moyens matériels et humains  ont été mobilisés pour ancrer la culture du reboisement chez les citoyens par la concrétisation du Barrage vert et des villes vertes, consolider le couvert végétal et forestier et consacrer des Objectifs de développement durable à l’horizon 2030. Nous assure-t-on

 

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