Par : Ahmed Halfaoui
Aujourd’hui, les objectifs prédateurs semblent bénéficier de plus de possibilités de se concrétiser dans un environnement international, où l’Algérie présenterait des signes de faiblesse, favorable à des reculs plus importants en termes de concessions à la privatisation (marché de l’énergie, santé publique…).
Ce qui équivaudrait à un parachèvement de l’Infitah initié au début des années 1990, sous les coups de boutoir de la finance mondiale et facilité par la faillite programmée du secteur public, et du capitalisme d’état parvenu aux limites de ses contradictions internes, dont la montée en puissance des ambitions de ces couches embourgeoisées, sorties des flancs de l’état , sous diverses formes et selon divers mécanismes.
Mais la dynamique reste toujours bloquée par la pression populaire et par la demande sociale qui reste vivace, obligeant les «décideurs» à tempérer le démantèlement des derniers acquis de l’indépendance.
Ainsi, s’explique la focalisation sur la «panne» du pays et la cause de son «inertie» dans l’implémentation de «courageuses réformes», celles-là exigées par le FMI, la Banque mondiale, l’OMC et les maîtres du marché mondial.
Confusément se poursuivra cette même «fronde», essentiellement « démocratique », après le cycle Bouteflika, quelle que seront les figures de «consensus» ou pas qui seront portée à la tête du pays.
En fond de trame, il reste que le rapport de force social n’a toujours pas éliminé la contestation populaire, ce que les tenants de l’Etat savent mieux que les plus bruyants des «changeurs».