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La libération  de la femme est consubstantielle à celle de l’homme

« Les féministes  reportent la lutte pour les droits de la femme  de la lutte de classes à la lutte entre les sexes. »

Une contribution de Djamel Sahmoune

La question de la femme : Plutôt le combat de Rosa Luxemburg, Clara Zetkin, Henriette Roland-Holst et louise Michel que celui des FEMEN vulgaire sous sponsoring de George SOROS et autres officines de domination capitaliste.

La question de la femme n’existe pas d’une manière autonome et indépendante, à l’instar d’ailleurs des autres questions qui se posent à nos sociétés ; le réel est dans la totalité de tous les éléments qui nous constituent, pour paraphraser HEGEL.

Le mouvement des femmes est le résultat d’une contradiction au sein du capitalisme. Cette violence dans nos sociétés bourgeoises et qui opprime la femme est produite en partie par la grande dichotomie sociale entre capital et travail.

La contradiction entre la participation de la femme dans la production et son absence de droits généralisée conduisit à l’apparition d’un phénomène absolument nouveau, né au départ dans les sociétés capitalistes du 19eme siècle : la naissance d’un mouvement de femmes.

Mais dès le départ, ce mouvement prend deux orientations diamétralement opposées : l’une des fractions s’organise sous l’égide d’un mouvement féministe bourgeois, tandis que l’autre fait partie intégrante du mouvement ouvrier.

Mon corps; La preuve la plus évidente de ma liberté

Le mouvement féministe bourgeois se voulait hors classe, neutre, et affirmait qu’il représentait les revendications et les actions de toutes les femmes. Cependant, la réalité était très différente, et les féministes bourgeoises ne représentaient finalement rien de plus que leurs propres revendications et intérêts de classe. Une autre caractéristique de ce mouvement, c’est qu’il réussit à déclencher un sérieux conflit d’intérêt entre l’homme et la femme, dans la mesure où les féministes cherchaient finalement à imiter les hommes. Elles commirent encore une autre faute grave. Elles ne prirent pas en considération la double tâche sociale de la femme et négligèrent totalement que ces « droits naturels » qu’elles défendaient avec prédilection exigeaient des femmes non seulement qu’elles accomplissent un travail productif pour la société, mais également qu’elles assurent leur fonction reproductrice au sein de cette même société. Mais la défense et la protection de la femme en tant que mère n’entraient nullement dans le programme ni dans la politique du mouvement féministe bourgeois, étant donné qu’en général elles étaient des avocates, médecins… etc, en bref femmes de bourgeois.

Les féministes tentèrent naïvement de reporter la lutte pour les droits de la femme du plan stable de la lutte de classes au plan de la lutte entre les sexes. Ce qui donna lieu à une falsification, une caricature. Leur manque d’intuition politique éloigna les féministes de la juste ligne de combat. Le moteur de l’histoire est la lutte de classe pour le contrôle de l’outil de production et non une lutte entre les deux sexes, vain et stérile.

Mais les féministes bourgeoises, dans leur engagement exalté pour les principes creux de l’égalité des droits, refusèrent de reconnaître cette réalité. Leur plus grave erreur fut de croire que la reconnaissance des droits de la femme était fonction de la totale égalité de l’homme et de la femme. C’est pourquoi les féministes extrémistes s’habillaient « par principe » et non pas par commodité comme les hommes, se coupaient les cheveux pour leur ressembler et affichaient des allures et des démarches masculines, qui demeurent encore loin des FEMEN d’aujourd’hui qui manifestent seins nus dans les rues !!

Par contre, Le mouvement des femmes prolétaires est de toute évidence étroitement et indissolublement lié au reste du mouvement ouvrier dont il est une partie constituante et organique. Nous commettrions la même erreur que les féministes si nous nous obstinions à nier la différence entre les femmes et hommes du prolétariat, si nous affirmions tout simplement qu’ayant un seul et même but – le dépassement du capitalisme – ils seraient, du fait de leurs intérêts de classe communs, en parfait accord et en parfaite harmonie.

Or, il faut absolument mettre l’accent sur les différences anatomiques de la femme et sur sa capacité à enfanter (cette dernière tâche sociale continuera à lui échoir, même lorsque l’égalité des droits sera définitivement acquise). Le fait que la femme n’est pas uniquement citoyenne et force de travail, mais qu’elle met aussi des enfants au monde, la placera toujours dans une situation particulière. C’est ce que les féministes bourgeoises refusèrent de comprendre. Le prolétariat lui ne peut se permettre d’ignorer cette réalité essentielle lorsqu’il s’agit d’élaborer de nouveaux modes de vie.

Enfin, Le capitalisme attire les femmes hors de leur foyer et les intègre dans la production pas pour les émanciper, mais bien au contraire pour les asservir et les humilier dans des cons de concentrations productifs (grande surface, call center..etc); que gagne une femme qui s’émancipe de son mari, et se soumet à son patron. Exemple d’une secrétaire, qui s’entête à préparer un café pour son mari chez elle, mais le fait volontiers, en souriant, pour son patron !!!!!!!

La libération définitive et totale de la femme est consubstantielle à celle de l’homme et n’est possible qu’en dépassant le capitalisme à travers de vraies luttes sociales.

 

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