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La cadence de la dédollarisation s’accélère en Afrique

La déclaration on ne peut plus explicite du chef de l’Etat algérien Abdelmadjid Tebboune à partir de Moscou exprimant une volonté ferme et souveraine de s’extirper de la domination du dollar, que le point de bascule était bien franchi. Cette volonté revendiquée par le président d’une des plus grandes économies du continent et principal fournisseur de gaz pour l’Europe, fait du processus de la dédolarisation, la principale temtence économique de l’année pour l’Afrqiue

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Par Ahmed | Zakarya


Le processus de la dédolarisation dans le continent africain s’accélère de jour en jour, alors que les autorités américaines deviennent de plus en plus agressives envers les pays rétissants dans presque tous les coins du globe.

En effet, les sanctions américaines devenues quasi systématique, ont fini pat saper la confiance dans le dollar et intensifier les prises de distance vis-à-vis de celui-ci. Une sorte d’enchaînement de causes et d’effets s’est donc installée et chaque action de l’Administration Biden à l’encontre des pays qui se détachent du dollar, accentue entraîne l’érosion de la confiance dans l’hégémonie de cette monnaie qui symbolise le monde unipolaire.

Professeure au Département d’études politiques de l’Université du Manitoba (Canada), Radika dessai a déclaré que le monde se trouve maintenant à un carrefour dangereux. Dans leur guerre « par proccuration » contre la Russie, les pays occidentaux, États-Unis, n’ont pas d’autre arme que les sanctions. 

En conséquence, explique-t-elle ces sanctions reviennent comme un boomerang et frappent l’économie de leurs propres initiateurs, ce qui a entraîné un ralentissement économique mondial et l’effondrement des alliances économiques établies. Cette situation est dangereuse, mais en même temps, elle crée une opportunité pour la réalisation des revendications de longue date de la « majorité mondiale » pour changer l’ordre économique mondialisé. « Le monde change rapidement, devient plus multipolaire, ce qui affaiblit l’hégimonie du dollar et ouvre de nouvelles opportunités pour les pays non occidentaux ». conclut-elle.

L’Afrique et l’Amérique Latine accélèrent le processus et organisent des systèmes échanges interrégionaux

Pour l’Afrque qui reste un cas ecceptionnel, la coopération économique entre États africains est exrêmement compliquée par l’impact des différents degrés de sanctions et blocages des paiements, d’où la nécessité de trouver avec pragmatisme, la construction d’une nouvelle architecture financière africaine qui s’accordent avec la tendance mondiale. Des initiatives encouragées par la percée de la Chine et ses partenaires du Brics, voient le jour.

Un système de paiement panafricain qui permettrait aux nations africaines de commercer entre elles, en utilisant leurs propres devises, a pris de l’ampleur, a fait savoir la chaîne de télévision Bloomberg.

La Banque africaine d’import-export, également connue sous le nom d’Afreximbank, s’attend à ce que 15 à 20 pays aient rejoint le système panafricain de paiement et de règlement d’ici la fin de l’année, a déclaré le gouverneur d’Afreximbank, Benedict Oramah, lors d’une interview avant les réunions annuelles à Accra, la capitale du Ghana, qui se tiendra le 21 juin. La plate-forme a commencé ses opérations commerciales avec neuf pays inscrits jusqu’à présent, a-t-il annoncé.

Le nouveau système, connu sous le nom de BAPS, utilise actuellement les taux de change du dollar, a déclaré Oramah. Notons que la banque d’Afreximbank finance le système de BAPS.

« Nous travaillons avec les banques centrales pour développer un mécanisme de taux de change qui permet aux 42 monnaies africaines d’être convertibles entre elles », a précisé M Oramah.

La grande majorité du commerce intra-régional de l’Afrique se fait par le biais de conversions en dollars. Des initiatives telles que le BAPS et l’Accord de libre-échange continental africain, qui créeraient la plus grande zone de libre-échange dans le monde, visent à stimuler le commerce intérieur en réduisant les obstacles, y compris le besoin d’intermédiaires tels que le dollar américain.

Selon Bloomberg, ce n’est pas seulement l’Afrique qui cherche à mettre fin à sa dépendance vis-à-vis du dollar américain. Il y a eu des poussés de dédollarisation sur les marchés émergents, y compris les efforts de l’Inde afin d’utiliser sa monnaie nationale, roupie, pour le commerce international.

Dans ce droit fil, il est à noter que la Malaisie a entamé des pourparlers avec la Chine pour créer un Fonds monétaire asiatique dans le but de se dissocier du dollar. Ceci intervient tandis que le Brésil et l’Argentine ont envisagé de créer une monnaie commune, baptisée « Sur« , afin de faciliter le commerce régional et de réduire leur dépendance à l’égard du dollar américain.

Source | Bloomberg

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