Par | Heeba Nawel
Réagissant aux déclarations fallacieuses et malveillantes, faites lors de la visite du représentant des nouveaux souteneurs du Mohamed VI, qui s’est ouvertement attaqué à l’Algérie et son rôle régional ainsi que ses relations avec l’Iran, la diplomatie algérienne a précisé qu’il s’agit d’une « sortie intempestive, dont le véritable instigateur n’est autre que Nasser Bourita en sa qualité de ministre des Affaires étrangères du Royaume du Maroc« .
Cette sortie « traduit une sourde volonté d’entraîner son nouvel allié moyen-oriental dans une aventure hasardeuse dirigée contre l’Algérie, ses valeurs et ses positions de principe », a mis en garde le ministère.
A travers le communiqué, le ministère des affaires a confirmé que « les fausses déclarations conduites par le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita, sont venues en exécution de la volonté de son nouvel allié au Moyen-Orient ». ajoutant que « Le Maroc essaie de déformer la question du Sahara avec l’aide de son nouvel allié du Moyen-Orient, se référant à l’entité sioniste ».
Et de conclure « l’exercice public, dont les peuples maghrébins ont tous été témoins, traduit une fuite en avant suicidaire tant il est vrai que le chef de la diplomatie marocaine tente sournoisement d’ajouter à sa tentative désespérée de dénaturer la question de décolonisation qu’est le conflit du Sahara occidental un nouvel acteur représenté par une puissance militaire moyen-orientale, qui continue de refuser la paix juste et durable avec le peuple palestinien que porte l’Initiative arabe de paix à laquelle l’Algérie est authentiquement attachée »
Au lieu de discuter des relations bilatérales entre les deux régimes, Yair Lapid s’est empressé d’envoyer des messages à l’adresse de l’Algérie et les Palestiniens, utilisant comme à son habitude, l’épouvantail iranien.« Nous partageons avec le Maroc l’inquiétude quant au rôle de l’État algérien dans la région, qui s’est rapproché de L’Iran » a déclaré Yaïr Lapid lors d’une conférence de presse tenue jeudi, à Casablanca à l’issue de sa visite au Maroc.
Si les déclarations du ministre « israélien » ne sont constituent pas en soi une surprise, elles ne sont toutefois, pas dénuées de symbolique, étant donné qu’il a choisi Rabat comme tribune pour répondre aux démarches de l’Algérie pour annuler la décision improvisée de Moussa Fekki, le commissaire de l’U.A, d’octroyer à Israël, la qualité de membre observateur au sein l’Union africaine.
Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement d »extrême droite a ajouté que le Maroc peut « jouer un rôle central dans le conflit palestino-israélien », assurant que son gouvernement « croit en la solution des deux États, mais ne voit malheureusement aucune issue pour une solution au conflit à l’heure actuelle » , donnant aux Palestiniens « qui ont préféré rester dans la pauvreté et l’humiliation », le choix entre « Israël » ou « l’axe iranien ».
Tout en s’interrogant si le monarque marocain n’avait-il pas perdu le contrôle sur ses appareils de la diplomatiques et du renseignement, beaucoup d’observateurs voient en les déclarations de Yaïr Lapid, une volonté de vengeance contre l’Algérie et ses positions envers les manœuvres des deux régimes qui partagent la même politique d’occupation et d’opression contre les peuples Sahraoui et Palestinien, surtout après rôle joué par l’Algérie dans la mise à nu du scandale « Pegasus« , qui a révélé le rôle joué par le « Makhzen » au profil d’Israël, afin d’espionner aussi bien, ses « ennemis » que ses « alliés », n’a été du goût des nouveaux .