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Jordanie: pourquoi doit-on s’inquièter de ce qui se passe dans le royaume?

Israël, Arabie Saoudite et l’Emirat arabe-unis ne sont visiblement pas loin. La « guerre secrète » pour le trône en Jordanie a-t-elle un rapport avec la normalisation et le nouveau plan pour le Moyen orient ?

Deux jours avant toute déclaration officielle jordanienne sur l’assignation à résidence de l’ex prince héritier Hamza, la presse israélienne s’est adonnée à la spéculation en pointant du doigt le prince saoudien Ibn Salman et l’émirati Ben Zayed. Des journaux israélien sont allés même jusqu’à affirmé qu’un ancien agent du Mossad et ami du prince Hamza lui aurait proposé de l’aide pour le sortir discrètement de Jordanie.

Cependant, Washington, les alliés du Golfe et la Ligue arabe n’ont pas tardé à exprimer leur soutien au gouvernement pro-occidental d’Abdallah à Amman, considéré comme un des pilier du maintien de l’ordre établi par les grande puissances dans la région.

Au milieu d’informations contradictoires sur son sort ou son rôle dans les événements qui ont conduit à la campagne d’arrestations, son frère le Roi Abdallah, a pendant deux jours, tout fait pour mettre son frère, loin des projecteurs en se contentant de le mettre en résidence surveillée, ainsi que les membres de sa famille. pendant ce temps la vague d’arrestations a emporté plein de proches de Hamza notamment, l’ancien homme fort de la cour royale, d’Ibrahim Awadallah et des hauts diplomates qui travaillent en Arabie Saoudite.

Alors que l’agence de presse officielle « Petra » annonçait la veille samedi 3 avril dans un communiqué laconique que le prince n’était pas concerné par le complot, une tout autre version émanant cette fois-ci, du premier ministre jordanien Aïman Safadi affirmant le dimanche que: « L’ancien prince héritier de Jordanie, Hamza, a été en contact avec des complices à l’étranger en vue d’un complot visant à déstabiliser la Jordanie »,

L’ambiguïté de la situation s’est accrue après que des déclarations officielles ont nié l’assignation du prince Hamzah en résidence surveillée. Le chef de l’état-major jordanien avait déclaré d’abord que « le prince Hamza n’a pas été arrêté, mais il lui a été demandé d’arrêter les mouvements et les activités visant à la sécurité et la stabilité de la Jordanie », sans fournir d’autres clarifications.

Israël et les monarchies du « deal du siècle »

ont-ils une main dans ce coup d’état ?


Face aux fuite et spéculations qui ont enflamé les réseaux sociaux et les médias, la famille royale qui a des ramifications par mariages et alliances, à l’internationale, n’a pas pu tenir le secret très longtemps. Les « révélations » du journal israélien Yedioth Aharonot ont été plus singulièrement précises et on probablement contribuer à sortir le palais de son silence indécis. Tout le monde sait l’importance et l’impact de tout ce qui se passe en Jordanie sur la région et plus particulièrement Israël.

En effet, selon des sources qu’il qualifie de « très hautes«  le journal hébreu a révélé l’existence d’un « rôle secret de l’Arabie et des Emirats » dans une « tentative de coup d’État ratée », ce qu’a qualifié plus tard le premier ministre jordanien Aïman safadi de  » tentative de déstabilisation ourdi par des parties étrangères »

Le journal a souligné que l’un des détenus les plus remarqué est Bassem Awadallah, qui était le ministre des Finances du gouvernement jordanien, est connu pour être un assistant du roi Abdallah qui représente le lien entre la monarchie saoudienne et la Jordanie. Awadallah  qui détient la nationalité saoudienne, entretien également une forte relation avec le palais royal saoudien, il est considéré comme un veil ami et conseiller du prince Mohammed ben Salman.

A peine ces « révélations » faites, qu’un éditorial de journal « Al-RAÏ », connu pour être proche du palais royal, est venu accuser les principaux acteurs du fameux « Deal du siècle » à leur tête Israël, d’être derrière cette conspiration : « Certains cherchent à impliquer le prince Hamzah dans leurs mauvais desseins, alors qu’ils sont gagnés par la frustration à l’approche de l’annulation du deal du siècle avec tout ce que cela implique notamment, le retour à une solution sérieuse et juste au problème palestinien, une solution qui ne soit pas aux dépens de la Jordanie. » a indiqué l’éditorial d’« Al-Raï ».

Le journal explique à ce propos que ce qui se passe dans le royaume est indissociable des évolutions « complexes » que traverse toute la région.


La plupart de ces évènements se passent autour de la Jordanie, explique le journal, s’inscrivent dans le cadre des « surprises et de transformations qui n’étaient ni attendues ni imaginables il y a quelques mois », évoquant le rapprochement égypto-turc, et l’Iran qui « ira tôt ou tard à la table des négociations avec la nouvelle Administration américaine en face. Cela a donc poussé les instigateurs des troubles dans région, poursuit l’éditorial d’Al-RAï, à passer à s’attaquer au front intérieur de la Jordanie, « ce que les dirigeants jordaniens ont suivi avec beaucoup de patience et ont finalement décidé d’intervenir de manière décisive et ferme pour couper d’un seul coup la route à ces illusions ».

Le prince Hamza ou

le Roi qui manque


Le Roi Hussein avant sa mort, l’avait intronisé 2me prince héritier. Déchu de son titre de prince héritier en 2004 par son frère Abdellah II, l’actuel roi de la Jordanie, le prince Hamza est le fils de la reine Noor, la quatrième femme du roi Hussein une américaine et une des filles de Nadjib Al-Halaby, ancien PDG de la Panam.  Avec neuf frères et sœurs le prince Hamza est né en 1980. parès des études fondamentales en Jordanie il poursuit ses études au Royaume-Unis notamment à l’Acadimy Militaire de Sndhurst.

Il a occupé des postes très élevés dans les forces armées royales avant d’être forcé à la retraite anticipée. Le prince Hamza s’est marié la première fois avec la princesse Noor, fille de Assem Ben Naef Al Talal et d’une mère iranienne. Avec la princesse Noor Hamza a eu une fille qui s’appelle « Haya ».  Le mariage de l’ex héritier du roi Hussein avec la fille du Assim Ben Nayef (l’héritier du roi Talal) allait redonner vie à l’héritage de Roi Talal, ce qui n’a pas été du goût du reste de la famille. En tout cas, peu après être déchu de son titre de prince héritier, le couple a divorcé dans des condition troubles.  Hamza a refait sa vie avec une autre femme jordano-canadienne née il y a 42 ans à Stanford au Canada. La dernière fois où le prince Hamza Ibn Husssein a été vu, c’était à travers vidéo diffusée sur la chaîne anglaise BBC où il a affirmé être assigné à résidence.

A son accession au trône, son frère actuellement le Roi Abdallah II, fils d’une mère anglaise du nom de Tony Gardiner, a destitué Hamza et placé son fils comme prince héritier. La Reine mère de Hamza a des origines palestiniennes, si son fils accédait au trône, la Jordanie aura pour Roi un palestinien et cela soldera la question palestinienne avec des possibilité qui pourraient fatalement déranger les sionistes de l’Etat hebreux.

La dernière apparition du prince Hamza était samedi 3 Avril à travers un message vidéo via la BBC dans lequel il accusait les dirigeants jordaniens de népotisme et de corruption et les accusait de l’avoir assigné à résidence.

Dans ce message envoyé via une liaison satellite depuis son palais d’Amman, il s’en est pris au « système »  jordanien, affirmant que plusieurs de ses amis avaient été arrêtés, que son service de sécurité lui avait été retiré et que ses lignes Internet et téléphoniques avaient été coupées.

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