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Facebook construit un titanesque câble sous-marin reliant l’Afrique à l’Europe

Maghrebfacts: Ahmed Zakaria

Facebook vient de livrer les détails d’un titanesque projet de construit d’un câble sous-marin autour de l’Afrique.  Ce projet tout simplement démesuré devrait selon le media social de Zuckerberg, d’améliorer l’accès à internet dans le continent noir et permettrait de connecter 23 pays d’Afrique au Moyen-Orient et à l’Europe. 

Ce Projet verra le jour grace à une association avec des partenaires comme China Mobile, MTN (Afrique du Sud), Orange et Vodafone, ainsi que des opérateurs réseaux locaux. Le projet a été baptisé 2Africa et vise à connecter une grande partie de ce continent de 1,3 milliard d’habitants,  dont un quart seulement sont connectés au réseau internet. .

Najam Ahmad et Kevin Salvadori, en charge du projet chez Facebook, ont déclaré que le câble sous-marin 2Africa fera 37 000 kilomètres. Quasiment l’équivalent de la circonférence de la Terre, (40 075 km). Facebook affirme qu’il fournira près de trois fois la capacité totale du réseau de tous les câbles sous-marins desservant aujourd’hui l’Afrique.

Selon les spécialistes de Facebook, 2Africa sera le premier système de cette taille à utiliser un conducteur en aluminium innovant. La nouvelle technologie SDM1 permet de doubler la puissance de ce câble sous-marin, pour apporter une connexion Internet de qualité inégalée dans les pays concernés.

“L’une des caractéristiques les plus importantes du câble 2Africa est qu’il a été conçu dans un souci de résilience pour atteindre une performance optimale. La conception même du câble prévoit une augmentation de 50% de la profondeur d’enfouissement jusqu’à trois mètres. Concrètement, nous avons conçu le cheminement du câble en utilisant des techniques avancées pour éviter les zones de perturbation sous-marine connues afin d’assurer un haut niveau de disponibilité”. ont révélé les responsable du media social. 

Câbles sous-marins et les guerres d’influence, quels enjeux pour l’Algérie ?

Le monde est connecté avec des satellites des installations technologiques dont l’homme n’avait jamais conçu auparavant. Longs de 1,3 millions de km, les câbles sous-marins couvrent 99% des échanges intercontinentaux. Ils revêtent donc, un caractère stratégique qui attise depuis des années convoitises et de sourdes guerres d’influence entre les Etats, les géants d’internet ainsi que les services d’espionnage. Où en est l’Algérie ?

A chaque fois que le pays était confronté à une situation délicate, ce dernier était coupé du monde par des actes de sabotage fréquents inexpliqués. Les câbles sont systématiquement coupés. La souveraineté  du pays tenait sur une fibre.

En effet, Le point de convergence de la quasi-totalité des systèmes sous-marins traversant la méditerranée et desservant les pays africains atterrissent à Marseille, en France. Il fallait donc sortir de cette situation.  Après le lancement des satellites de télécommunication Made in Algeria, le pays a travaillé pour la diversification des points de connection au reste du monde, et surtout dans un souci de consolider la souveraineté nationale en matière de télécommunication et du DATA.

C’est ainsi que Le système de câble, appelé ORVAL/ALVAL, qui compte plus de 770 Km de fibre optique sous la mer et d’une capacité de 40 Terabit, est raccordé à la station d’El Djamila à Alger, et aux deux nouvelles stations d’Oran et de Valence, a vu le jour,

Le système de câble sous-marin à fibre optique reliant le réseau de télécommunications national, à partir d’Oran et d’Alger, au réseau européen, au niveau de la ville de Valence, fournit une très importante capacité de transmission disponible (jusqu’à 40 Terabit/s) pour l’Algérie dont les besoins actuels ne dépassent pas les 1,2 Térabit/s.

 

Il s’agit aussi du premier système sous-marin construit et géré à 100% par l’Algérie, fournissant une totale indépendance au pays, en particulier avec la création d’Algérie Télécom Europe en Espagne.

D’un coût de 27 millions de dollars, le nouveau système permettra de gérer efficacement le flux d’internet entrant et sortant de l’Algérie, le transfert de DATA tout en augmentant la vitesse et le flux d’informations vers l’Algérie mais aussi les capacités de connexion à domicile et dans les entreprises.

Le système a permis, au-delà de l’augmentation des capacités nationales en matière de bande-passante et de l’assurance de la pérennité de la connectivité internationale et d’échappé aux actes de sabotage et de dépendance numérique.

«Cette nouvelle voie est une garantie, en cas d’incident majeur, que le réseau national sera toujours connecté au monde », selon Algérie Télécom Europe cité par l’agence officielle.

Le système ORVAL/ALVAL est « une infrastructure 100% algérienne

Algérie Télécom Europe a souligné, qu’à la différence des systèmes auxquels l’Algérie est raccordée, soit le SEAMEW4 et plus récemment le MEDEX, le présent système ORVAL/ALVAL est « une infrastructure 100% algérienne, qui sera exploitée dans son intégralité par l’opérateur public national, à travers Algérie Télécom en Algérie et à travers Algérie Télécom Europe en Espagne ».

Tout en renforçant les ressources nationales, le système est une opportunité pour l’opérateur national « de se positionner sur le marché international et s’engager sur la longue voie pour rejoindre les grands groupes de Télécommunications internationaux », a-t-on fait valoir.

Cette réalisation a constitué un atout salutaire  qui a permis d’ouvrir le chemin pour l’opérateur public algérien, vers la conquête de marché extérieur. A peine réalisées, ces infrastructure ont à l’opérateur public de téléphonie mobile Mobilis, a remporté haut la main, la course pour la 4ème licence de téléphonie mobile au Mali pour l’obtention d’une licence de télécommunications avec ce pays voisin. A vrai dire, ca tenait encore une fois sur un câble.

Pour sa part, Huawei  l’un des principaux partenaires de l’opérateur public Algérie Télécom, vient d’annoncer le début des travaux de déploiement du Senegal Horn of Africa Regional Express (SHARE), le câble sous-marin de fibre optique qui reliera le Sénégal au Cap-Vert. Ce projet est r »alisé par la société, Huawei Marine Networks (HMN), fournisseur de solutions de réseau sous-marin,.

L’infrastructure de connectivité à haut débit sera le premier lien direct entre le continent africain et les îles du Cap-Vert, situées à environ 570 kilomètres au large des côtes africaines, dans l’océan Atlantique.

Le câble SHARE, d’une longueur d’environ 720 km et d’une capacité de conception de 16 Tbit/s, aura des points d’atterrissement à Dakar au Sénégal et à Praia, la capitale et la plus grande ville du Cap-Vert, sur l’île de Santiago. Le déploiement du système télécoms devrait être achevé au début de 2021.

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