Par Ahmed Zakaria
Décidément le président turc semble inconsolable dans sa folie de grandeur. Recep Tayyip Erdogan a annoncé que la Turquie était prête à envoyer ses soldats en Libye, au cas où le gouvernement d’accord national le lui demanderait.
Erdogan a déclaré lundi dans une interview à la chaîne turque « TRT« : « Si la Libye le veut, la Turquie prendra une décision de manière indépendante. Nous ne demanderons la permission à personne à cet égard. La Turquie est prête à apporter tout son soutien à la Libye. »
Lors d’un appel téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine avant leur réunion à Istanbul le 8 janvier, pour discuter avec lui de la situation en Libye, Erdogan a exprimé son espoir que « Poutine reconsidère des position vis-avis de Khalifa » . Il a ainsi averti que la « Libye pourrait se transformer en « une autre Syrie » si cela ne se produit pas.
Connu pour ses aventures pour ressusciter l’empire Ottoman, Erdogan est prêt à faire des Alliances de tous feux. Des frères musulmans, à l’Otan en passant par les groupes islamistes en Syrie et en Libye. Il aurait déjà envoyé des drones et des militaires dans le bourbier Libyen auxquel il était associé à Sarkozy, BHL, pour stopper les tentatives du Maréchal autoproclamé Khalifa Haftar de reprendre Tripoli. ce dernier a affirmé à plusieurs reprise que ses troupes ont abattu des drones turcs dirigés par des spécialistes de l’armée d’Erdoghane
le commando islamiste qui a mené la prise d’otages meurtrière sur un site gazier du sud-est de l’Algérie avait des contacts avec des islamistes libyens soutenu par Ankara et d’autres puissance impliquées dans le conflit Libyen.
Le Gaz en Méditerranée principal enjeux?
Un protocole « de coopération militaire et sécuritaire » a été signé le 27 novembre dernier lors d’une rencontre à Istanbul entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et le chef du Gouvernement libyen d’union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, reconnu par l’ONU. La signature de ce mémorandum militaire turco-libyen, dont toutes les clauses n’ont pas été révélées, vient, selon Ankara, « renforcer les liens entre les deux armées » et constitue « une version plus large de l’accord-cadre de coopération militaire existant » entre les deux parties.
La Turquie qui ne cache pas son soutien politique et militaire à Tripoli avait en effet signé plusieurs accords avec les autorités de l’Ouest libyen. plusieurs autres groupes armée dans l’ouest du pays sont soutenus également par la Turquie.
Cet accord permettra à Ankara d’augmenter de 30% la superficie de son plateau continental. Cela pourrait empêcher la Grèce de signer un accord de délimitation maritime avec l’Egypte et Chypre, ce qui renforcerait considérablement l’influence de la Turquie dans l’exploitation des hydrocarbures en Méditerranée orientale.
La réaction d’Athènes a été sans équivoque, Kyriakos Mitsokakis, Le Premier ministre grec a indiqué qu’il ferait appel au soutien de l’OTAN et a menacé d’expulsé l’ambassadrice libyenne à Athènes si Tripoli ne révèle pas le contenu de l’accord.
l’Egypte, et Chypre tous deux lésés par ce accord se sont alliés à Athènes pour empêcher sa mise en exécution.