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Des partis de « l’alternative démocratique » en concertation

Des partis se disant représentatifs de l’alternative démocratique appellent à la construction d’un pacte consensuel et à une période de transition 

Par Mourad Bentahar

Six partis politiques parmi lesquelles le FFS, le RCD, le PT, le PST, l’UCP, le MDS et le PLD ainsi que la LADDH représentée par maître Benisad ont signé un communiqué commun appelant les « forces de l’alternative démocratique » à « la concertation et au dialogue des forces progressistes afin de construire un pacte politique consensuel qui définira par la suite les contours du processus de transition démocratique » en Algérie.

Les partis signataires, qui font le parallèle entre les luttes du peuple algérien « contre le colonialisme à travers une révolution devenue un exemple pour le monde entier et source d’inspiration pour les peuples opprimé »,  et celle entamée depuis le 22 février dernier «  pour imposer le changement radical pacifique et démocratique du système », appellent les autres acteurs politiques, les syndicats autonomes, le mouvement associatif, ainsi que les personnalités nationales indépendantes et la communauté algérienne à l’étranger, « qui se reconnaissent dans cet appel à se joindre à cette initiative de concertation et de dialogue sans préalable ».

Commentant l’attitude du pouvoir en place, les partis politiques cités plus haut  estiment que ce dernier « n’est pas disposé à saisir le sens profond de cet événement sans précèdent depuis l’indépendance. Il persévère obstinément dans le déni de la réalité et a fait le choix du pourrissement et la manipulation ».
Le rassemblement des forces de l’alternative démocratique est le seul à même de traduire fidèlement cette profonde aspiration populaire.
En outre, pour ce rassemblement qui se veut des « forces de l’alternative démocratique », il serait « vain de croire à l’existence d’une issue positive à ce conflit dans le cadre de l’ordre actuel ». Et pour cause, ajoute-ils « ni le pouvoir, ni ses diverses excroissances ne sont en mesure de constituer un recours. », face à la crise alors que « le sursaut citoyen, de par son caractère pacifique et massif, est une chance pour le pays. C’est une force capable d’engager le pays dans la voie de la souveraineté populaire, de la modernité et du progrès », estiment-ils.

Défendant le principe d’une transition démocratique, ce rassemblement, qui réunit des partis allant de l’extrême gauche trotskyste aux tenants du libéralisme, considèrent que celle-ci n’est « pas un choix. Elle est de l’ordre de la nécessité ».
Mettant de côté pour le moment les querelles de chapelle, le communiqué du RFAD (Rassemblement des forces de l’alternative démocratique) affirme que  l’urgence est d’élaboration d’une « solution politique ambitieuse, raisonnable et réalisable, loin des règlements de compte et des calculs étroits ». Le but, explicitent-ils est de « mettre fin à ce régime dictatorial et changer radicalement le système en vue de propulser le pays d’un ordre constitutionnel obsolète vers un ordre démocratique ».

 Par ailleurs, les signataires exigent la libération de tous les détenus d’opinion,  et condamnent « la judiciarisation de l’action politique comme c’est le cas de la secrétaire générale du Parti des Travailleurs et la levée de toutes les entraves aux droits d’expression, de réunion et de manifestation ».

Comme ils plaident pour la libération des espaces politiques à même de favoriser « une dynamique politique de construction d’un état de droit et des libertés et de la société est une priorité en vue d’amorcer une véritable transition démocratique ».
Aussi, les signataires du RFAD appellent à  « la concertation et au dialogue des forces progressistes afin de construire un pacte politique consensuel qui définira par la suite les contours du processus de transition démocratique dans notre pays ».
Enfin, les signataires se sont engagés sur une rencontre de concertation et de dialogue qui se tiendra le 26 juin prochain.

M.B

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