Le gouvernement de transition du Burkina Faso a rétabli les relations diplomatiques avec la Corée du Nord à l’issue d’une réunion des ministres tenue le 29 mars dirigée par le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré. Il s’agit d’une reprise des liens diplomatiques entre les deux pays après une rupture en 2017.
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MaghrebF | Agences
D’après le communiqué de la présidence burkinabé « Ouagadougou a jadis entretenu de très bonnes relations avec ce pays qui était un partenaire privilégié sous la période de la Révolution d’août 1983.» Avec cette décision de la présidence du Faso, l’ambassadeur nord-coréen au Sénégal, Chae Hui–chol, portera la double casquette diplomatique, au Sénégal et au Burkina Faso, d’après des rapports de médias étrangers.
D’après le autorités burkinabés, les échanges entre les deux pays se concentreraient sur l’équipement militaire, l’exploitation minière, la santé, l’agriculture et la recherche.
« Cette reprise des relations diplomatiques avec la Corée du Nord permettra à ce pays d’Asie de l’Est et au Burkina Faso d’entretenir une coopération bilatérale exemplaire dans plusieurs domaines comme le secteur de la sécurité, à travers l’octroi à notre pays d’équipement et de matériel militaires, les secteurs des mines, de la santé, de l’agriculture et de la recherche », a rapporté le site Wakat Sera Burkinabé.
Pour rappel, les relations diplomatiques entre Pyongyang et Ouagadougou ont été interrompues de facto après l’arrivée au pouvoir de Roch Kaboré, en 2017. Ce dernier a décidé de respecter les sanctions imposées par les Etats-Unis et l’Onu, en particulier la résolution 2270 du Conseil de Sécurité. Cette résolution adoptée en 2016 juste après le 4e essai nucléaire nord-coréen, interdit les transactions d’armes et munitions nord-coréennes.
Ibrahim Traoré, qui a pris le pouvoir l’année dernière lors d’un 2e coup d’Etat, cherche à renouer les liens diplomatiques avec les anciens alliés du leader historique du Pays Thomas Sankara.
Les secteur du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et moyennes entreprises, se sont arrogés la part de lion dans l’ordre du jour du Conseil des ministres qui a adopté un guide de négociations des traités d’investissements et relatif aux traités burkinabè des investissements.
Il s’agira de nouvelles réglementations qui visent à « affranchir l’économie du pays du diktat des anciennes puissances coloniales », affirment les nouveaux maîtres du pays.
Pour le ministre en charge du commerce, Serge Poda, il s’agit « d’outils juridiques très importants en matière de négociations des traités sur les investissements entre le Burkina Faso et les autres pays ».
La Corée du Nord a depuis quelque temps un part appréciable dans les contrats d’armement avec le continent africain, fournissant des armes, des équipements et d’autres biens et services.
Le nouveau pouvoir burkinabè travaille à la diversification de ses relations avec d’autres partenaires que les partenaires classiques, notamment avec la Russie et la Chine.
