La police italienne a annoncé l’ouverture d’une procédure contre un Algérien de 36 ans, membre présumé du groupe terroriste Daesh, soupçonné d’avoir fourni de «faux documents» aux auteurs des attentats du 13 novembre 2015 en France.
PAR: RACHEED GHEZALI
L’enquête a également établi « son activité directe de soutien aux auteurs des attentats terroristes du Bataclan, du Stade de France et des attaques armées […] survenus à Paris le 13 novembre 2015, auteurs auxquels il a fourni de faux papiers», a-t-il été précisé.
Le quotidien La Repubblica identifie le suspect comme Athmane Touami, alias, alias Tomi Mahraz , actuellement incarcéré pour détention de faux papiers. Il devait sortir de prison en juin. Toujours selon le journal, il faisait partie d’une cellule de Daesh opérant en France et en Belgique, ainsi que ses deux frères. Il aurait également eu des contacts avec Amedy Coulibaly et Chérif Kouachi, auteurs avec Saïd Kouachi des attentats de janvier 2015 contre le journal satirique Charlie Hebdo.
Selon les enquêtes de la police, coordonnées par le député les deux procureurs Francesco Giannella et Federico Perrone Capano , Athman Touami entretenait des rapports actifs avec les frères Medhi et Lyes Touami, ainsi qu’avec Hamid Abaaoud Abdel, décédé en France le 18 novembre 2015.
Selon le DDA de Bari, le rôle des frères Touami était précisément celui d ‘ »experts capables de fournir un soutien logistique, des lieux de soutien, de mettre à disposition des biens d’origine criminelle» et «de contrefacteurs au service des organisations terroristes ».
Il a maintenu un contact opérationnel avec le groupe terroriste par l’intermédiaire de ses frères et d’autres associés, garantissant aux complices présumés, la disponibilité de faux documents, ainsi que le soutien aux activités terroristes du groupe. lit-on dans la presse italienne. lit-on dans l’act d’accusation parvenu au journal italien
Le procès des attentats du 13 novembre, qui ont fait 131 morts et des centaines de blessés sur les terrasses de bars parisiens, au Bataclan, et au stade de France, s’ouvrira en France le 8 septembre. Les 14 accusés présents, dont Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos qui ont frappé en novembre 2015, seront jugés sous très haute surveillance à Paris par la cour d’assises spéciale