La réaction de l’Armée très attendue
Conformément à l’article 102 de la constitution, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a été nommé mardi 9 avril président par intérim, pour quatre-vingt-dix jours, lors d’une réunion du Parlement algérien, une semaine après la démission d’Abdelaziz Bouteflika.
Cette décision a été entérinée alors que les partis d’opposition ont boycotté la réunion du Parlement, refusant de valider la nomination de M. Bensalah.
Celui qui passe pour être un fidèle de Bouteflika a fait une déclaration où il a affirmé que : « Je vais travailler à concrétiser les intérêts du peuple », a-t-il déclaré devant le Parlement.
Cependant, le personnage, Président depuis près de 17 ans du Conseil de la Nation, est rejeté par le mouvement citoyen, qui exige son départ immédiat, ainsi que par l’opposition et même une partie des partis qui ont constitué l’ossature du régime de Bouteflika.
Agé de 77 ans, Abdelkader Bensalah aurait dû, selon de nombreuses voix, démissionner de son poste pour laisser la place à une figure plus consensuelle. Cette nomination risque de radicaliser la contestation qui exige le départ de tout le système et de ses figures honnies y compris le gouvernement Bedoui et le président du Conseil constitutionnel.
En visite à la 2ème Région militaire, la rue semble algérienne attendra avec un intérêt décuplée à ce que dira le chef d’état-major de l’Armée qui, pour rappel, a fait savoir que l’institution se tiendra aux côté du peuple quelque soient les circonstances. Quelle sera donc sa réaction face à ce nouveau coup de Jarnac de la clique mafieuse nommément désigné ainsi par le Ministère de la Défense nationale (MDN) dans son dernier communiqué qui a précipité la chute de Bouteflika.
Mourad Bentahar