Par: Nesma Adil
ALGER – Un vaste réseau de narcotrafiquants est tombé, dimanche dernier, entre les mains des éléments de l’armée nationale populaire et de la gendarmerie nationale. une impressionnante quantité de drogue avoisinant une tonne et trois cents kilos de traité a été saisie, les wilayas de Béchar et Ain Témouchent, indique lundi le ministère de la Défense nationale dans un communiqué.
« Dans le cadre de la lutte contre la contrebande et la criminalité organisée et dans la dynamique des opérations visant à endiguer la propagation du fléau des drogues dans notre pays, un détachement combiné de l’Armée nationale populaire a saisi, le 29 décembre 2019, près de 13qtx de kiffe traité » ,
selon la même source cette prise a été réalisé suite à une embuscade tendue près de Béni-Ounif, wilaya de Béchar (3ème Région militaire), qui a abouti à l’arrestation de ces membre d’un réseau vraisemblablement transnational. un tonne et 250 kilogramme ont été saisies, tandis que des éléments de la Gendarmerie nationale ont saisi 95,8 kilogrammes de la même substance, à Ain Témouchent (2ème Région militaire), précise la même source.
Depuis quelque année les démantèlements des réseaux de kiff traité se multiplient et l’endiguement de ce fléau qui ronge la société n’est pas près à aboutir à l’éradication définitive. Il faut dire que la culture de cette drogue est sous contrôle de puissants lobbies de l’autre côté de la frontière. les statistiques du ministère de la défense affirment que 60% des personnes étrangères arrêtées par les services de sécurité pour trafic de stupéfiants sont des Marocains.
Durant cette année des centaines de barrons sont tombés entre les mains de la justice. 60% des personnes étrangères impliquées et arrêtés par les forces armées sont de nationalité marocaine. selon les statistiques de la gendarmerie nationale.
Les lobbies mettent des moyens logistiques est humains, dont seul un Etat peut en disposé, pour maintenir fleurissant ce marché qui représente une manne financière colossale . Les pays voisins et européens ainsi que des ONG ont à mainte reprises, alerté les autorités marocaines qui se dit incapable, faute de moyens, de lancer une politique de reconversion des milliers de paysans et de transporteurs qui vivent de la culture de cannabis.
« Le Maroc reste le pays le plus signalé par les Etats comme source de résine de Cannabis, suivi de l’Afghanistan et, dans une moindre mesure, du Liban, de l’Inde et du Pakistan », lit-on dans ce rapport qui ressemble presque mot à mots aux rapports précédents l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
Les différentes enquêtes de la gendarmerie nationale ont montré que la quasi-totalité des quantités de drogue saisies et celles qui ont pu passer à travers les mailles des services de sécurité proviennent du Maroc qui a développé une véritable stratégie pour la culture du cannabis profitant des vastes frontières entre les deux pays.
Durant la décennie noir l’Algérie était utilisée comme une zone de transit ouverte vers l’Afrique, l’Europe et le Moyen Orient, l’armée était à l’époque occupée par une guerre sans merci contre le terrorisme. Petit à petit le pays a vu naître un marché local impliquant des dizaines de réseaux qui se sont converti à au trafic international.
Dans un autre contexte, des détachements de l’Armée nationale populaire « ont intercepté, lors d’opérations distinctes menées à Tamanrasset et Bordj Badji Mokhtar (6ème Région militaire), 20 individus et saisi 4 camions, 5 véhicules tout-terrain, 13,5 tonnes de denrées alimentaires et 74.600 litres de carburant destinés à la contrebande, ainsi qu’un fusil de chasse et 6 sacs de mélange de pierres et d’or brut, alors que des éléments de la Gendarmerie nationale ont appréhendé 4 narcotrafiquants en possession de 10.538 comprimés psychotropes à Relizane (2ème Région militaire) et Oum El-Bouaghi (5ème Région militaire) », ajoute le MDN.