Par : Heeba Nawel
Selon le quotidien l’Expression, la justice algérienne a saisie les biens de l’ancien ministre de la défense, le général Khaled Nezzar en fuite en Espagne depuis plus d’une année.
Le général et sa famille qui a régné en maître dans les années 90 pendant la décennie noire, ne peuvent plus jouir de leurs biens immobiliers agricoles et touristiques qu’ils ont amassés au cours des années de règne en Algérie. La justice a pris cette décision dans le cadre d’une affaire de fraude fiscale cette fois-ci.
Rechercher également par la justice suisse où il est poursuivi par l’ONG Trial International pour «crimes de guerre», le général K. Nezzar est condamné par le tribunal militaire de Blida pour «complot contre l’armée» dans lequel ont également été condamnés Mohamed Mediene, Saïd Bouteflika, Athmane Tartag et Louisa Hanoune, porte parole du PT parti des travailleurs.
L’ancien ministre de la Défense ne peut plus jouir, lui et les membres de sa famille, de sa villa, ni de ses terres et encore moins de vastes oasis de palmeraie, après la décision de la justice de les mettre sous séquestre, a annoncé l’Expression.
Une enquête avait été ouverte depuis quelques mois par le tribunal de Sidi M’Hamed, à Alger, a ciblé sa luxueuse villa, sise dans le quartier chic sur les hauteurs de la Capitale, Hydra, des dizaines d’hectares de terres agricoles à Bouchaoui ainsi qu’une palmeraie de plusieurs centaines d’hectares, implantée à Biskra dans le sud ouest de l’Algérie.
L’enquête a été lancée suite à une plainte de l’Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (Arpce) et de la direction générale des impôts (DGI). Elle concerne l’entreprise SLC (Smart Link Communication) appartenant à la famille Nezzar et gérée par son fils Lotfi Nezzar, condamné aussi par contumace à 20 ans de prison dans la même affaire que son père.
Profitant de l’influence du père, les enfants Nezzar ont crée en 2001 l’entreprise SLC, un fournisseur d’Internet haut débit. Cette entreprise a vite pris de l’ampleur en contractant des contrats avec des clients de hauts rangs, plus particulièrement, des ambassades, des institutions étatiques, sensibles et des ministères ainsi que de gros opérateurs économiques privés.
En août dernier et après le refus de l’Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (Arpce) de lui renouveler les autorisations, SLC a été dans l’obligation de cesser ses activités et d’annoncer sa dissolution.
Le Fils de Nezzar qui est également le patron du site d’information implanté en France, « Algérie patriotique » avait également dissous la société Divona Algérie, spécialisée dans le matériel de télécommunication et Internet, ainsi que SLH, activant dans l’agriculture saharienne.
Rappelons enfin que l’ancien chef d’état-major en Algérie entre 1992 et 1994, son fils Lotfi et Benhamdine Farid, président de la Société de pharmacie font l’objet d’un mandat d’arrêt international.