Italiens et Algériens ne comptent pas limiter leurs coopération à l’énergie et l’agroalimentaire. Après l’installation de l’Usine Fiat, les deux parties comptent étendre leur partenariat à l’industrie militaire et de transfert de technologie, notamment dans les secteurs des chantiers navals et la production d’hélicoptères. Le géant italien « Leonardo » est déjà présent dans une joint-venture avec l’Epic algérienne « Edia », à Sétif. Ainsi, Rome et Alger s’érigent d’une manière très naturelle, en exemple de partenariat basé sur le principe gagnant-gagnant, en devenant chacune, la référence pour l’autre, dans son continent. Les échanges commerciaux sont passés de 8 à 20 milliards de dollars entre 2021 et 2022.
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Par | Ahmed Zakaria
ROME – L’ambassadeur d’Algérie à Rome, Abdelkrim Touahria, s’est entretenu avec le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, des opportunités et moyens de renforcement de la coopération bilatérale en matière de sécurité et de défense.
Les deux parties ont évoqué le renforcement de la coopération bilatérale notamment dans le secteur de l’industrie militaire, à travers des projets de partenariat avec les géants italiens tels que la firme « Leonardo » pour ce qui est de la construction des hélicoptères.
A cet égard, le ministre italien a fait part de la disponibilité de son Département ministériel à étendre ce type de coopération au secteur civil.
Les deux responsables ont, par ailleurs, évoqué la situation en Libye, au Sahel et dans le bassin méditerranéen, en relevant la convergence des points de vue d’Alger et de Rome à ce propos.
A la fin de la rencontre, M. Crosetto a exprimé le souhait d’effectuer prochainement une visite de travail en Algérie, afin d’échanger davantage sur les projets de coopération et de partenariat actuels et futurs.
Des accords dans le secteur de l’industrie militaires pour sceller le partenariat stratégique
L’Algérie qui s’est engagées à apporter un appui fiable en faveur de la sécurité énergétique de l’Italie envisage pour sa part, de renforcer sa propre industrie militaire et bénéficier du savoir-faire italien, notamment dans le secteur aérospatial et naval. C’est l’une des Principles colonnes sur laquelle un partenariat stratégique entre les deux pays devra être pérennisé. La partie italienne a affiché sa volonté d’aller vers un plus grand engagement à accompagner l’Algérie dans le processus d’acquisition de système de production nationaux, à travers le partage de technologie et de savoir-faire industriel.
L’Algérie qui s’est engagées à apporter un appui fiable en faveur de la sécurité énergétique de l’Italie envisage pour sa part, de renforcer sa propre industrie militaire et bénéficier du savoir-faire italien, notamment dans le secteur aérospatial et naval. C’est l’une des Principles colonnes sur laquelle un partenariat stratégique entre les deux pays devra être pérennisé. La partie italienne a affiché sa volonté d’aller vers un plus grand engagement à accompagner l’Algérie dans le processus d’acquisition de système de production nationaux, à travers le partage de technologie et de savoir-faire industriel.
Cela est traduit par la déclaration du premier responsable da la défense italienne, rapportées par la presse locale, concernant les relations avec l’Algérie, dans le domaine, qu’il a qualifiée de « nouveau partenariat industriel dans le secteur de la défense »
En Effet, le Général Luciano Portolano, secrétaire général de la Défense, n’a pas manquer de rappeler, lors du 13e comité bilatéral Algérie-Italie en 2022, qui s’est tenu au « Palazzo Guidoni« , siège de Segredifesa, le « rôle de l’Algérie dans la région méditerranéenne afin de renforcer la paix et la stabilité et comment l’Italie et l’Algérie sont liées par de solides amitiés et par une importante collaboration bilatérale dans de nombreux domaines ». Il a 0affirmé dans sa lancée, que « toutes les activités convenues dans le cadre des précédents bilatéraux ont été achevées grâce au travail continu desgroupes de travail et à la mobilisation des industries italiennes du secteur, telles que, par exemple, Fincantieri, Leonardo, Mbda Italia, Elettronica et Rheinmetall Italia ».
En plus du partenariat dans le secteur de la construction aérospatiale, L’Algérie et l’Italie envisageraient une coopération dans le cadre d’un programme commun de construction navale qui associera le groupe industriel italien, Fincantieri, l’entreprise algérienne ECRN (Établissement de construction et de réparation navale).
Cette nouvelle ère de coopération constitue une percée pour la défense algérienne dans sa politique de diversification des sources d’acquisition de technologies de pointe, afin de hisser ses capacités défensives, à la hauteur de de son poids et de ses aspirations en tant que puissance régionale et continentale.
Les basculements géopolitiques provoqués par la guerre en Ukraine et qui a engendré une crise économique et énergétique planétaire ont montré à quel point les intérêts des pays du bassin méditerranéens sont mêlés. Alger et Rome ont vite réagit à l’urgence de la situation en multipliant les accords dans de différents domaines, et plus particulièrement les secteurs stratégiques afin de faire face au nouveau monde multipolaire qui émerge, comme aime le rappeler le président algérien Tebboune à chaque occasion.
D’ailleurs, lors de la visite de Mme Georgina Meloni Un accent particulier a été mis par sur la volonté de proposer un nouveau modèle de coopération appelé «Piano Mattei» en empruntant le nom d’Enrico Mattei, l’ancien président de l’ENI et ami de la révolution algérienne, assassiné le 27 octobre 1962 pour ses positions hostiles au et au cartel des multinationales pétrolières, auxquels il voulait briser le monopole en proposant aux pays du tiers-monde des contrats pétroliers plus justes et dégagés de la logique d’exploitation coloniale.
« L’Algérie est un partenaire fondamental d’une importance stratégique absolue pour l’Italie pour ce que nous avons défini comme un Plan Mattei pour l’Afrique. Notre modèle de coopération n’est pas prédateur mais les deux partenaires doivent être satisfaits et grandir », déclare Melloni.
Cette visite laquelle le président Mattarella a joué un rôle décisif pour son succès italien a été qualifiée d’historique par les médias italiens secoués par la crise énergétique qui a fragilisé l’Europe.
Elle a été couronnée par la signature de cinq accords de coopération avec l’Algérie, dont un protocole d’accord entre les agences spatiales italienne et algérienne. Les accords prévoient le renforcement de la coopération dans les infrastructures (y compris numériques), dans le secteur biomédical et des télécommunications, les petites et moyennes entreprises. La production des véhicules Fiat, qui fait partie du groupe « Stellantis » en Algérie, a également été finalisée. Le démarrage des opérations de production et de commercialisation ont déjà démarré le mois mars dernier.
