Par Ahmed Zakaria
Aux États-Unis, la crise des prêts pour étudier à l’université a pris des démenions « ridicules » selon, le sénateur Bernie Sender qui réagit aux rapports diffusés par les medias américains.
Mais si vous pensez que ce n’est que le problème des jeunes, vous vous trompez. Car à leur fin de vie, les séniors de plus de 60 ans seront poursuivis par la malédiction de la dette jusqu’à leurs tombes. Les chiffres sont édifiants. » Plus de 3 millions d’américains âgés de 60 ans et plus doivent plus de 86 milliards de dollars en prêts étudiants non rémunérés. » c’est complètement ridicule. Trop d’américains passent leur vie entière à payer une dette de prêt étudiant au lieu d’investir dans les besoins de leurs propres familles. Il est temps pour nous de rendre les écoles publiques gratuites.
Un reportage diffusé par la chaine CBS News a donné froid a créer une réaction dans les milieux universitaires. « Qu’est-ce qui m’obligerait à m’endetter à ce point, pour une fin pareille » C’est la question que se posent les jeunes prétendants aux diplômes d’universités côtés dans le monde du travail.
A quoi bon puisque beaucoup de nos ainés ont passé toute leur vie à payer cette dette.
L’exemple Seraphina Galante, une habitante de San Diego passée sur la chaîne populaire CBS News, a de quoi décourager plus qu’un. A 76 ans elle est obligé de travailler et peine à payer à peine les minimums mensuels. « C’est une montagne que je ne pourrai jamais gravir Je suis terrorisée, » a déclaré Galante
CBS News a rencontré Galante sur le campus de l’Université d’État de San Diego, où elle a obtenu sa maîtrise il y a 19 ans. Elle doit encore près de 40000 dollars. Galante est l’une des plus de 3 millions de personnes de plus de 60 ans qui remboursent encore leurs prêts. Comme elle, beaucoup sont retournés dans leur pays pour améliorer leurs perspectives d’emploi, tandis que d’autres remboursent des prêts pour les études de leurs enfants ou de leurs petits-enfants.
« J’étais très confiante. Je m’étais dit que j’arriverai à rembourser », mais vous savez ? « Nous vieillissons et nous devenons plus âgés. C’est la réalité de la vie. » A-t-elle
Galante doit encore travailler à temps partiel comme consultante en soins familiaux. Elle a montré à CBS News son historique de paiement, y compris tous les intérêts. Cela me suivra jusqu’à la tombe, dit-elle amèrement. Elle a dû faire une pause de paiement quatre fois, pour divers problèmes de la vie. Mais le plus grand problème, est qu’elle a vieilli. Son paiement mensuel de 176 dollars est fondé sur ses revenus. Cela ne couvre même pas les intérêts.
« Le segment des emprunteurs étudiants qui connaît la croissance la plus rapide est celui des Américains plus âgés », a déclaré Seth Frotman, un expert en endettement étudiant qui a travaillé à la CFPB. Il a dit que le gouvernement fédéral n’accorde pas un répit aux aînés. « Ils vont littéralement saisir votre allocation de sécurité sociale, » ajoute-t-il. « Grâce aux prêts étudiants, nous poussons littéralement des dizaines de milliers d’Américains âgés dans la pauvreté. »
Il faut rappeler qu’à la fin de leur cursus universitaire, les étudiants américains sont endettés à hauteur de 28 500 dollars en moyenne. Certains qui veulent assurer une carrière professionnelle s’endettent à 50 ou 60000 dollars pour accéder à certaines universités bien côtés. Il s’agit en majeure partie d’universités privées liées à de grands groupes ou lobbies financiers ou industriels
Les intérêts de la dette représentent une véritable épée Damoclès, qui brisera des vies, à la moindre embûche. L’encours de leurs prêts dépasse, quant à lui, l’ensemble des crédits à la consommation du pays.
Plus de mille milliards de dollars. C’est le montant invraisemblable atteint l’an passé par l’encours des prêts étudiants aux États-Unis, selon une estimation du Bureau de protection des consommateurs financiers (CFPB). La Réserve fédérale de New York avait chiffré cet encours à 870 milliards de dollars. Il a quasiment doublé entre 2010 et 2015, dépassant le montant de l’ensemble des prêts à la consommation ou celui des prêts automobile. Et cette tendance devrait se poursuivre: la Fed de New York estime que les prêts étudiants s’élèveront à 1.400 milliards de dollars en 2020.