Des organisations de la société civile ont adopté une déclaration commune et appelé à une transition politique, de six mois à un an, ainsi qu’à la nomination d’une commission indépendante pour organiser les élections.
Réunis samedi à Alger en conférence, des organisations de la société civile, ont appelé à l’accélération de la transition démocratique fluide conformément à un processus électoral concrétisant « la rupture » et garantissant l’édification d’institutions crédibles.
L’initiative annoncée, lors de cette conférence réunissant une centaine d’associations dont la Confédération des syndicats autonomes, le Forum civil pour le changement et le Collectif de la société civile qui compte plusieurs associations et organisations de droits de l’Homme, met en avant la nécessité de « l’accélération de la transition démocratique fluide, conformément à un processus électoral concrétisant la rupture avec les systèmes de tyrannie et de corruption et garantissant l’édification d’institutions légitimes et crédibles ».
Les acteurs de la société civile proposent « l’installation d’une personnalité nationale ou d’une instance présidentielle consensuelle supervisant la période de transition pour la reprise du processus électoral pour une période de 6 mois à un an au maximum ».
De même qu’ils suggèrent « la formation d’un Gouvernement de compétences nationales pour la gestion des affaires et l’installation d’une instance indépendante chargée de la supervision, l’organisation et l’annonce des résultats de l’élection, en garantissant les mécanismes de contrôle ».
Elles ont appelé, dans ce sens, à « l’ouverture d’un dialogue national global avec la classe politique, les personnalités nationales et la société civile ainsi que les activistes du Hirak populaire au sujet de la situation politique et socioéconomique du pays ».
Les membres de la société civile ont exhorté, à ce propos, l’ensemble des forces agissantes à adhérer à l’initiative et à œuvrer à sa concrétisation et à sa réussite, affirmant que « l’aboutissement du processus électoral requiert la préparation d’un climat général pour l’exercice des droits et des libertés individuels et collectifs et le respect des droits de l’Homme à travers des mesures d’accompagnement du processus politique afin d’instaurer la confiance des citoyens et garantir une adhésion effective à ce processus ».
Cette initiative qualifiée d’« acquis historique » devrait être soumise à la classe politique et à des personnalités nationales lors d’une autre rencontre prévue prochainement.
Mourad Bentahar/Agences