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Un saut générationnel significatif: l’Iran dévoile son premier missile hypersonique

Aucune force ne peut se mettre sur le chemin d’une nation qui décide d’un projet clair plébiscité par une société qui arrive à penser globalement et agit localement. Après avoir excellé dans l’industrie aéronautique, de l’automobile, le nucléaire et les système de messagerie bancaires, l’Iran qui, en dépit des décennies de blocus, donne l’exemple d’une nation bien au dessus du consumérisme dans le quel est enfermée bon gré mal gré, une bonne partie du monde arabo-musulman

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Par | Hiba Nawel


L’Iran a dévoilé son premier missile balistique hypersonique. Baptisé « Fattah », il est présenté comme pouvant déjouer les systèmes de défense anti-aériens des pays de la région. «Nous devrions remercier Dieu pour cette grande réalisation», car «elle rendra le pays plus fort», s’est félicité ce 6 juin le président iranien Ebrahim Raïssi, lors d’une cérémonie de dévoilement du premier missile balistique hypersonique. Cet engin devrait renforcer «le pouvoir de dissuasion» de l’Iran, ce «qui apporte la sécurité et une paix stable aux pays de la région», a-t-il estimé.

L’Iran affirme que son projectile Baptisé « Fattah » (le conquérant), a une portée de 1 400 km (870 miles) et peut se déplacer à une vitesse massive allant jusqu’à Mach 15 (5,1 km ou 3,2 miles par seconde) avant d’atteindre sa cible.

Selon les iraniens « Fattah » comporte une buse secondaire mobile et utilise des propulseurs solides qui permettent une grande maniabilité à l’intérieur et à l’extérieur de l’atmosphère, ce qui, selon les principaux commandants de l’IRGC, signifie qu’aucun système de défense antimissile au monde ne lui correspond.

Certains missiles balistiques atteignent déjà ces vitesses, mais cette nouvelle classe d’armes se démarque du lot car elle peut prendre un chemin plus aléatoire vers sa cible après avoir replongé dans l’atmosphère terrestre, ce qui rend beaucoup plus difficile d’être détecté par les systèmes radar et d’être détruit par les boucliers de défense.

Capable de manœuvrer à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de l’atmosphère terrestre, il « traverse tous les systèmes de défense antimissile », assure le général Amir Ali Hajizadeh, commandant de la Force aérospatiale des Gardiens de la Révolution (CGRI). 

Avec cet outil de dissuasion, l’Iran est devenu « l’un des quatre pays à disposer de cette technologie », s’est félicité le général Hadjizada, en référence au club restreint des nations disposant de missiles hypersoniques.

Un « saut générationnel significatif », assure Téhéran

La Corée du Nord et les Etats-Unis avaient annoncé en 2021 avoir procédé à des essais de telles armes, plusieurs années après la Russie, ravivant les craintes d’une nouvelle course aux armements.

Selon le renseignement américain, la Chine aurait également procédé en 2021 à un essai de missile hypersonique. La Russie a conservé sa longueur d’avance en annonçant en mars 2022 avoir utilisé des missiles hypersoniques Kinjal en Ukraine.

Fin mai, le chef de la CGRI avait déclaré que le parachèvement de ce premier missile hypersonique iranien marquerait un «saut générationnel significatif» dans la conception de missiles. Une annonce qui intervenait quelques jours après que Téhéran ait dévoilé la dernière version de son missile balistique Khorramshahr. Appelé Kheibar, il serait capable de délivrer une ogive d’1,5 tonne jusqu’à 2 000 kilomètres de distance.

Les inquiétudes concernant les missiles balistiques de l’Iran ont cependant contribué à la décision américaine en 2018, sous le président de l’époque, Donald Trump, de se retirer du pacte nucléaire que Téhéran a signé avec les puissances mondiales en 2015. La semaine dernière, l’Iran a déclaré avoir testé le « Ghaem 100« , ses trois premiers -véhicule de lancement spatial, qui serait capable de placer des satellites pesant 80 kg sur une orbite à 500 km de la surface de la Terre, selon les médias d’État

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