Les concepteurs du fameux logiciel Pegasus, reviennent en Charge. Le laboratoire canadien « Citizen Lab » vient de révéler qu’un nouveau programme d’espionnage israélien similaire au fameux programme « Pegasus », sévit encore une fois, dans le monde. Il prend pour cibles, des journalistes et politiciens de l’opposition dans plusieurs pays. Le nouveau logiciel espion est conçu par un ancien responsable militaire israélien et d’anciens employés vétérans du « NSO« , société qui a produit « Pegasus« .
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Par | A. Zakaria
Le laboratoire, spécialisé dans le cyberespace, de la sécurité mondiale et des droits de l’homme, a déclaré que le nouveau programme avait été conçu par une société israélienne peu connue appelée « Quadream Limited », fondée par un ancien responsable militaire israélien et d’anciens employés vétérans du « NSO« , société qui a produit « Pegasus« .
Citizen Lab, qui surveille l’utilisation abusive des appareils électroniques modernes, a pu identifier plusieurs personnes ciblées par le programme Quadream en Amérique du Nord, en Asie centrale, en Asie du Sud–Est, en Europe et au Moyen-Orient
Il a ajouté que la liste des victimes comprend « des journalistes, des personnalités politiques de l’opposition et un travailleur d’une organisation non gouvernementale », préférant ne pas révéler leur identité pour le moment.
En juillet 2021, une enquête coordonnée de plusieurs médias avait révélé une liste de plus de 50.000 noms d’individus susceptibles d’avoir été surveillés via Pegasus.
Les logiciels espions tels que Pegasus ont déjà été largement utilisés par les gouvernements et d’autres agences pour espionner les dissidents, les médias et les militants.
Fin mars, la Maison Blanche a estimé que les gouvernements avaient utilisé Pegasus pour « faciliter la répression et permettre les violations des droits de l’Homme ».
La société israélienne (NSO) est arrivée jusqu’à mobiliser des gouvernements, notamment le Maroc, pour opérer de de la surveillance électronique, via ce logiciel, des personnalités politique de pays amis d’Israël, tel que l’Elysée et des médias français, afin d’éviter un conflit diplomatique direct.
Quel est le mode opératoire de ce logiciel espion ?
« Citizen Lab » a déclaré que le programme « Quadream« , après l’avoir placé sur le téléphone ou l’ordinateur personnel de l’utilisateur, peut enregistrer des appels et des sons externes, prendre des photos à partir d’appareils photo et rechercher dans les fichiers de l’appareil à l’insu de l’utilisateur.
Le programme peut également générer des codes d’authentification à deux facteurs, c’est-à-dire un mot de passe et un code de sécurité, pour sécuriser l’accès continu aux comptes cloud du propriétaire de l’appareil.
Le logiciel espion comprend également, une fonction d’autodestruction pour masquer son existence antérieure une fois qu’il n’est pas utilisé.
Citizen Lab a identifié des serveurs dans 10 pays qui ont reçu des données des appareils des victimes, dont Israël, Singapour, le Mexique, les Émirats arabes unis et la Bulgarie.
Il a déclaré que la société « Quadream » commercialisait des logiciels espions qu’elle produit à des clients gouvernementaux à Singapour, en Arabie saoudite, au Mexique, au Ghana, en Indonésie, au Maroc et dans d’autres pays.
