Par Ahmed Zakaria
Une prise vaut son poids en or ! Le député milliardaire du parti du Front de libération nationale (FLN), Baha Eddine Tliba, est ciblé par une procédure de levée d’immunité parlementaire. La réponse du parlement à la demande du ministre de la justice M Zeghmati a été d’une rapidité astronomique..
Aussitôt cette demande formulée, le Bureau du parlement a examiné aujourd’hui, lundi 9 septembre, la demande de levée de l’immunité parlementaire de Baha Eddine Tliba. La figure emblématique et agissante du système.
Selon notre source, l’Assemblée populaire nationale a reçu une demande du ministère de la Justice portant sur la levée de l’immunité du député d’Annaba. Le bureau de l’APN a ainsi examiné cette demande afin d’entamer la procédure légale contre ce député sur qui planent de graves accusations de malversation et de corruption.
Cette procédure intervient quelques heures à peine après le renoncement du SG du FLN, Mohamed Djemaï, également richissime homme d’affaire, à son immunité parlementaire. Cela, avant même que le bureau du parlement ne statue sur la demande du garde des sceaux, pour les mêmes motifs.
Les deux hommes au passé politique quasiment inconnu ont tous deux franchi les portes du parlement sous la bannière de liste offshore du système. Ce n’était finalement qu’un pas pour rejoindre le parti qui décide de l’avenir du pays. L’un devenu vice-président du groupe parlementaire, bras droit du troisième homme de l’Etat. Et l’autre quasiment le chef de fil du FLN, le 3ème homme de l’Etat.
Des sources concordantes affirment que d’autres têtes ne tarderont pas à tomber. « Le parti historique détourné par des malfrats depuis son 8e congrès, où ils ont été mis au-devant de la scène public va connaître une véritable purge » nous-a-t-on affirmé «c’est un avéré cartel qui recycle son argent sale pour le compte de ceux qui les ont faits» ajoute nos sources qui préfèrent garder l’anonymat.
Deux autres députés Smail Benhamadi et Berri Saker, également sous le coup d’une demande de levée parlementaire, ont décidé de renoncer à leur immunité.
Après l’adoption par le Conseil des ministres du texte amendant la loi relative au régime électoral et d’un avant-projet de loi organique relative à l’Autorité nationale indépendante chargée des élections, les jours à venir annoncent une accélération de la machine judiciaire sur les serviteurs du système mafieux. Une fois les représent ants de l’administration et les élus issus des scrutins du temps de Bouteflika écartés du processus électoral la main de l’anciens système n’aura moins de chance d’exercer des pressions.