Interrogés par l’AFP sur la qualification de l’acte comme une « tentative d’assassinat » du président, ses services ont répondu: « Oui, tout à fait ». « Nous sommes en train de mener l’enquête. Au moins une personne a tenté de l’attaquer avec un couteau à la Grande Mosquée de Bamako ce jour », a ajouté la même source, affirmant que « le président est sain et sauf ».
«C’est après la prière et le sermon de l’imam, ou au moment où l’imam devrait aller immoler son mouton que le jeune a tenté de poignarder Assimi [Goïta, ndlr] de dos, mais [c’est, ndlr] une autre personne qui a été blessée», a dit auprès de l’AFP Latus Tourè, régisseur de la grande mosquée.
« Nous sommes en train de mener l’enquête. Au moins une personne a tenté de l’attaquer avec un couteau à la grande mosquée de Bamako ce jour», a ajouté la même source, affirmant que «le Président est sain et sauf ».
D’après le ministre des Affaires religieuses, Mamadou Koné, présent sur place et cité par l’AFP, un « homme a tenté tout de suite dans la grande mosquée de Bamako de tuer le Président de la transition avec un couteau ». Il a ajouté que le malfrat « a été bien maîtrisé avant de commettre son forfait ».
Le régisseur du lieu de culte a précisé au média que l’individu avait tenté de poignarder Assimi Goïta « après la prière et le sermon de l’imam, au moment où l’imam devrait aller immoler son mouton » en ajoutant que « c’est une autre personnes qui a été blessée ».
Des coups d’état jusqu’à quand?
Tout en assurant qu’il tiendrait l’engagement de rendre les commandes aux civils après des élections prévues le 27 février 2022, le Colonel Goïta a pris les commandes du pays le 24 mai dernier suite à un coup d’Etat, le deuxième en un an, à l’issu duquel il investi président de la transition,.
Le nouvel homme fort du Mali fait face depuis son arrivée à une pression sans précédant et de plus en plus croissante des maliens qui s’opposent à la présence française pensant que les opérations anti-terroriste de l’opération Barkhane, ont atteint leurs limites et font même du sur place à l’instar de l’opération précédente, Serval en 2013.
Goïta a opéré son coup d’etat du mois de mai contre ses associés du premier, le Président de transition, l’ex-colonel de l’armée de l’air Bah N’Вaw, le Premier ministre, Moctar Ouane, et le ministre de la Défense, Souleymane Doucouré . Ils ont tous été arrêtés et placés dans la base militaire de Kati, à quelques kilomètres de Bamako. Sous la préssion internationale les nouveaux maître de Bamako ont fini par les libérer.
L’autre remonte au 18 août. Les deux ont été menés par le même groupe de colonels maliens commandé par Assimi Goïta.
Ancien chef d’un bataillon de forces spéciales, il ne se déplace depuis neuf mois jamais sans ses hommes, cagoulés et armés de fusils d’assaut, indique l’AFP.