« À l’heure où les défis mondiaux se multiplient, les pays du Sud appellent à une réforme audacieuse de l’architecture financière internationale, plaçant l’humain au cœur des initiatives pour un développement durable et inclusif. » L’appel du ministre algérien des finances, sonne comme un signal d’alarme.
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Par | Heeba Nawel
ALGER | Lors du 3ème Sommet de la Voix du Sud, le ministre des Finances algérien, Laaziz Faid, a pris la parole pour plaider en faveur d’une architecture financière internationale plus inclusive et transparente, spécifiquement adaptée aux besoins des pays du Sud. Ce message, transmis par vidéoconférence, a résonné comme un appel à l’action, alors que le monde vit sur des rythmes de crises et de mutations accélérée.
M. Faid a souligné qu’il est « indispensable de réformer l’architecture financière internationale ». Il a insisté sur le fait que cette réforme doit devenir un véritable levier de transformation sociale et environnementale. Une finance mondiale centrée sur les personnes, n’est pas seulement un idéal, mais une nécessité pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) et bâtir un avenir meilleur où personne n’est laissé pour compte.
« Les pays du Sud se trouvent à un carrefour décisif face aux défis globaux du développement durable », a-t-il déclaré. Plus que jamais, il est crucial de repenser les paradigmes traditionnels de la finance mondiale, qu’il a qu’il a considéré comme, « souvent déconnectés » des réalités sociales et environnementales. « Notre objectif doit être clair : replacer l’humain au cœur de toutes nos initiatives financières. »
Pour cela, M. Faid a affirmé qu’il est essentiel de mobiliser des ressources non seulement suffisantes, mais aussi accessibles et équitables. Ces ressources doivent être orientées vers la lutte contre la pauvreté, la réduction des inégalités et la réponse aux urgences climatiques.
Il a également mis en avant l’accès aux technologies propres et durables comme une priorité pour les pays du Sud. Pour y parvenir, il est crucial de faciliter l’accès à des financements à faible coût pour les projets d’énergie renouvelable et d’innovation technologique locale.
Le ministre a appelé ses homologues à travailler ensemble pour bâtir un nouveau paradigme de développement international, fondé sur l’inclusion, l’équité et la solidarité, afin que les bénéfices du développement profitent à tous les citoyens des pays du Sud.
Sous le thème « Un Sud mondial habilité pour un avenir durable », ce sommet qui se déroule en Inde a rassemblé une vingtaine de pays du Sud autour de la problématique d’une finance mondiale centrée sur l’humain.
Ayant pour thème « Autonomisation des pays du Sud pour un avenir durable », ce sommet se concentre sur une série de défis mondiaux majeurs tels que les conflits, la crise alimentaire et énergétique ou encore le changement climatique.
Cet événement a été l’occasion d’échanger des points de vue sur des thèmes cruciaux tels que la dette dans les pays en développement, l’accès à des financements à faible coût, la réforme des banques multilatérales de développement et l’inclusion financière.
