Paris | Ilyess Marcisc
Hamza Yusuf a prêté donc, serment mercredi en tant que nouveau Premier ministre écossais lors d’une cérémonie où l’héritage culturel pakistanais s’est mêlé à la tradition protocolaire formelle de l’Ecosse dans une cérémonie pour le moins inédite.
Yusuf, le premier musulman à diriger un État démocratique en Europe occidentale, portait une robe pakistanaise traditionnelle composée d’une longue chemise et d’un pantalon, tous deux noirs, lors de la cérémonie à la Haute Cour civile d’Édimbourg, la plus haute cour d’Écosse. Sa femme regardait la cérémonie avec ses enfants et ses parents, les larmes aux yeux célébraient fièrement le succès de leur enfant.
Ce fils d’immigrés pakistanais qui a prêté allégeance au roi Charles, avait précédemment déclaré qu’il souhaitait remplacer la monarchie par un président élu s’il réalisait son rêve de mettre fin à l’union politique de trois siècles entre l’Écosse et l’Angleterre.
Après les scènes cérémoniales féériques, retour au réel et son lot de batailles politiques et des guerres fratricides. Dès l’annonce de la formation de son nouveau cabinet, composée de six femmes et trois hommes, essentiellement de proches alliés de l’ancien Premier ministre Nicola Sturgeon, Yusuf doit affronté des oppositions des partis rivaux et surtout au sein de son propre parti.
Le nouveau chef, fait en effet, face à de nombreux défis, notamment l’unification de son parti, tracer une nouvelle voie vers l’indépendance du Royaume-Uni et résoudre les problèmes auxquels l’Écosse est confrontée en matière de soins de santé et d’éducation.
Mais la formation du cabinet pourrait semer la discorde car elle exclurait les rivaux de Yusuf pour le poste de Premier ministre ou leurs alliés, qui ont déclaré avoir reçu des offres pour des postes qui pourraient être inférieurs à ceux qu’ils occupaient.
« Ce gouvernement comprend une majorité de femmes pour la première fois dans l’histoire écossaise », a déclaré Yusuf lors de l’annonce :
Youssef a remporté de justesse la course au poste de Premier ministre lundi, après une compétition acharnée. Son prédécesseur a démissionné le mois dernier, après avoir dominé la vie politique en Écosse pendant plus d’une décennie