ALGER – Quatre avions transportant du personnel soignant et des agents de la protection civile, des produits médicaux et pharmaceutiques, ainsi que des produits alimentaires et des tentes et couvertures… décollent à destination de Beyrouth, indique un communiqué de la présidence de la République. Un navire algérien chargé de matériaux de construction pour contribuer à la reconstruction de ce qui a été détruit par l’explosion devra également larguer les amarres en direction du Liban, conclut le communiqué.
Un navire transportant des matériaux de construction, devra également larguer les amarres, pour porter secours aux frères Libanais secoués par une double explosion spectaculaire qui a réduit à néant, le port de leur belle capitale et aider à la reconstruction de ce qui a été détruit. L’explosion quasi apocalyptique qui s’est produite avant-hier, a emporté plus de 135 âmes des milliers de blessés et un nombre encore indéterminé de disparus. Des dégâts matériels frappants ont été constatés sur un rayon de plusieurs kilomètres.
L’aide humanitaire fait suite à un entretien téléphonique entre le président de la République Abdelmadjid Tebboune avec son homologue libanais, Michel Aoun. Abdelmadjid Tebboune a ordonné, de fournir » immédiatement des aides au peuple libanais frère ».
Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a fait savoir que certains ressortissants algériens ont été légèrement blessés ainsi que des maisons et 3 locaux commerciaux appartenant à des Algériens ont été considérablement endommagés, suite aux déflagrations survenues hier au port de Beyrouth.
Cité par la chaine 3 de la Radio Algérienne, le ministre a annoncé également que le siège de l’ambassade et la résidence de l’ambassadeur à la capitale libanaise secouée par ce désatre ont été légèrement touchés avec des fenêtres et des vitres brisées.
La capitale libanaise Beyrouth a été proclamée « ville sinistrée » par le Conseil supérieur de Défense après les puissantes explosions survenues mardi dans le port de la ville.
Une très violente explosion a secoué mardi en fin de journée le port de Beyrouth, ravageant une grande partie de la ville.
Selon de nombreuses vidéos circulant sur les réseaux sociaux, un incendie était déjà en cours dans des bâtiments sur les quais du port de Beyrouth quand une explosion a provoqué un souffle massif et une très haute colonne de fumée dans le ciel, vraisemblablement lorsque le feu a atteint un entrepôt contenant le nitrate d’ammonium.
Selon des témoins, les déflagrations ont été entendues jusqu’à la ville côtière de Larnaca, à Chypre, distante d’un peu plus de 200 km des cotes libanaises. Les vitres des immeubles et des magasins ont voté en éclats à des kilomètres à la ronde.
Aux abords, du quartier du port, les dommages et les destructions sont considérables. Trois heures après l’explosion, l’incendie n’était toujours pas éteint sur place. Dans le port, un navire en flammes faisait craindre mardi soir une explosion de son réservoir de carburant.
L’onde de choc a provoqué des destructions partielles ou totale de bâtiments, des incendies et d’innombrables dégâts dans toute la ville sur des kilomètres, en plus du bilan en pertes humaines qui est très lourd.
Juste après le sinistre, le Conseil supérieur de Défense du Liban, qui réunit notamment le Président, le Premier ministre et la ministre de la Défense, a recommandé au gouvernement de décréter l’Etat d’urgence, selon l’agence libanaise d’informations ANI.
« Une catastrophe majeure s’est abattue sur le Liban », a déploré le président Michel Aoun à l’ouverture de la réunion d’urgence mardi .Les autorités ont déclaré un jour de deuil national.
Face à l’ampleur du sinistre, qui touche un pays en plein crise économique, le Premier ministre libanais, Hassan Diab, a fait appel, mardi soir, à l’aide internationale.
Il a confirmé qu’un dépôt avait explosé dans le port et a souligné qu’il fallait attendre les conclusions de l’enquête.
L’explosion serait partie d’un stock de nitrate d’ammonium dans le port, substance qui entre dans la composition de certains engrais mais aussi d’explosifs, utilisée comme base de nombreux engrais azotés sous forme de granulés et a causé plusieurs accidents industriels dans le monde.