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Présidentielle en Turquie : Erdogan réélu, Tebboune le félicite

Recep Tayyip Erdogan est apparu depuis son domicile du quartier de Kaskali, dans la partie asiatique d’Istanbul, pour annoncer sa victoire au second tour des élections présidentielles. Au pouvoir depuis 20 an le président turc a raflé 52,1% des suffrages contre 47,9% pour Kiliçdaroglu après décompte de près de 99% des voix. Dès cette annonce, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a été l’un des premiers chefs d’Etats à le féliciter.

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Paris | Ilyes Marsisc


« Notre nation nous a confié la responsabilité de gouverner le pays pour les cinq prochaines années », a-t-il déclaré sur le toit d’un bus devant sa résidence stambouliote vers laquelle a convergé une foule enthousiaste.  « Nous tiendrons toutes nos promesses faites au peuple », a lancé le chef de l’Etat, au pouvoir depuis vingt ans, affirmant que « chaque élection est une renaissance ». Selon l’agence officielle turque Anadolu, Erdogan, au pouvoir depuis vingt ans, recueille 52,1% des suffrages, contre 47,9% pour son adversaire Kemal Kiliçdaroglu après décompte de près de 99% des voix.


Les villes turques ont connu de grandes célébrations après la publication des résultats préliminaires du second tour des élections présidentielles, qui ont montré la victoire d’Erdogan, dont le Parti de la justice et du développement et ses alliés ont obtenu une confortable majorité parlementaire au premier tour.

Le président algérien Abdelamdjid Tebboune félicite Erdogan et l’invite à renforcer les relations excellentes qui lient les deux pays

LE président algérien a été parmi les premiers chefs d’Etats à féliciter son homologue turc pour cette victoire. :  » Votre élection pour un nouveau mandat à la tête de la République sœur de Turquie reflète véritablement le ralliement populaire autour de votre politique rationnelle et son soutien absolu à votre leadership avisé dans la voie du développement durable, et pour surmonter les grands défis internes, régionaux et internationaux. » a écris le chef de l’Etat algérien réitérant sa certitude que « que le nouveau mandat vous permettra de renforcer cette confiance et de multiplier les réalisations et les gains obtenus à tous les niveaux ».

Abdelmadjid Tebboune a saisi cette  » heureuse » pour rendre hommage aux relations bilatérales distinguées qui existent entre nos deux pays, en réitérant sa ferme volonté « d’œuvrer ensemble au renforcement continu de la coordination à la lumière des résultats de la première réunion du Conseil suprême de la coopération qui s’est tenue à Ankara en mai 2022 ».

Une victoire contre une droite ultra nationaliste soutenue par les occidentaux

Le fait le plus marquant dans ces élections était sans nul doute, la montée en flèche des partis de la droite nationaliste qui ont parié sur 3 points majeurs qui dans le but d’empêcher un troisième mandat pour Erdogan. La carte Kurde, le problème des réfugiés syriens et les deals conclus avec Vladimir Poutine.

Erdogan qui, en terme de positionnement géopolitique, a su se placer comme une erreur systémique dont il est impossible de s’en débarrasser. De tous les acteurs régionaux internationaux, à part, peut-être l’Algérie et la Russie, aucun n’a pu dévitaliser son inclassable diplomatie. De la guerre contre la Syrie au Conflit ukrainien en passant par la Lybie et sa volonté de territorialisation de la méditerranée, Erdogan n’a jamais hésiter à passer d’un extrême à l’autre. Ses rapports avec la Russie lui ont permis de jouer sur les rapports conflictuels entre le bloc occidental et le bloc du BRICS. Quant à l’Algérie et l’Iran et malgré les divergences sur plusieurs dossiers notamment la question Syrienne et la Libye, Ankara Alger et Téhéran ont toujours réussi à maintenir un dialogue équilibré en maintenir des relations de plus en plus étroite.    

Ce jeux d’équilibrisme en dit long sur l’enchevêtrement des relations et alliances de la Turquie déchirée entre l’occident et l’Orient, du monde arabo-musulman et le reste du monde.

La carte Kurde a été largement exploitée par l’opposition qui a profité de la compagne médiatique occidentale, dépitée des derniers rapprochements avec la Russie, la Syrie et l’Iran. D’ailleurs dès l’annonce de sa victoire le président turc a comme pour défier les soutiens de certains de ses opposant a fait deux annonces importantes, à savoir, le renforcement des relations avec Moscou ce qui signifie un pas de plus vers l’adhésion au regroupement du BRICS et la reconduite des réfugiés syriens vers les territoires sous contrôle de l’Etat Syrien.

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