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Président tunisien au Conseil de l’Europe: « Le traité de Bretton Wood n’est pas une fatalité pour l’humanité »

Le président tunisien Kaeis Saied et Charles Michel, président du Conseil européen se sont entretenu ce mercredi, par téléphone, indique un communiqué du palais de Carthage. A lire le communiqué il semble que ni les offres d’aide, ni la médiation de l’Italienne Georgia Meloni, présidente du conseil italien et encore moins le passage de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, n’ont faire reculer d’un iota, Kaeis Saied, qui refuse de se plier au conditions du FMI et de l’UE : « je ne ferai pas de mon pays le gendarme de l’Europe »

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Par | A. Zakaria


Au cours de l’entretien avec le Président du Conseil Européen Charles Michel, un certain nombre de questions ont été abordées, notamment le dossier de l’immigration et les relations entre la Tunisie et le Fonds monétaire international, ainsi que les relations stratégiques avec les pays de l’Union européenne. a indiqué le communiqué de la présidence tunisienne.

Kaeis Saeid a renouvelé sa position sur le phénomène migratoire qualifié d' »irrégulier » et qui ne peut être abordé que « d’une manière collective qui élimine les causes et ne se limite pas à traiter les résultats », rappelant l’initiative qu’il avait prise de convoquer une conférence internationale réunissant tous les pays concernés, à savoir les pays d’Afrique du Nord et les pays sahélo-sahariens et les pays du nord de la Méditerranée

c’était également l’occasion de rappelé la position de la Tunisie, qui « ne peut être gardienne que de ses propres territoire national ». le président tunisien a a expliqué à ce propos qu’il existe des groupes criminels transfrontaliers qui s’adonnent au trafic d’êtres humains entre les pays de départ des migrants et les pays de la destination finale, en Europe, soulignant que la Tunisie refuse d’être un passage de transit ou un lieu d’installation.

D’autre part, le président tunisien a précisé sa position sur les prescriptions du Fonds monétaire international, soulignant que les accords de Bretton Woods « ne sont pas le destin de l’humanité et que les conditions ou diktats sont inacceptables ». car explique-t-elle si ces accord étaient appliqués de la même façon qu’en 1984, ils auraient constitué une sérieuse menace pour la paix sociale en Tunisie.

Le président Tunisien a fini par citer Saint Augustin pour inviter son interlocuteur à « réfléchir ensemble à un nouveau monde fondé sur la justice », car sans cette dernière, « les royaumes et les États ne seront que des entreprises qui n’ont d’autre souci que de tirer profit de toutes les manières, y compris en bloquant les routes ».

Selon toute vraisemblance, Georgia Meloni, qui appelait les pays européens à aider la Tunisie « loin de la logique paternaliste ou prédatrice », a jeté l’éponge face à l’immuable position du Kaeis Saeid à l’égard du FMI et de l’Union Européenne et a fini par remettre le dossier brûlant entre les mains des maîtres de Bruxelles. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui s’est rendue s’est déplacée à Tunis le week-end dernier. Ses espoirs de troquer l’aide à la Tunisie en échange de l’acceptation par cette dernière de devenir un point d’arrivée final pour les migrants subsaharien, se sont vite, écrasée à leur tour, au niet du président tunisien.

La rencontre qui a réuni au Palais de Carthage, le 11 juin, le président tunisien, Kaeis Saeid, et le président de la Commission européenne, accompagné de la présidente du Conseil italien, de retour en Tunisie avec son homologue néerlandais, Mark Rutte, n’a pas conduit à des solutions qui satisfassent toutes les parties. Le Président reste attaché à la nécessité d’élaborer un plan collectif, dans lequel les pays du sud de la Méditerranée et les pays subsahariens ne soient pas exclus. Tunis adopte ainsi, la même approche proposée par l’Algérie. Cette approche stipule que les méthodes purement sécuritaires n’ont jamais porté des résultats probants, et que des projets de développement intégrés tenant compte des causes économiques, sociales et historiques qui forcent à de tels déplacement en masse.

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