Par Ahmed Zakaria
La justice française à nouveau refusé de répondre à la demande des autorités tunisiennes d’expulser Belhassen Trabelsi, le richissime oligarque en fuite, gendre de l’ancien président de la Tunisie, Zine El Abidine Ben Ali. Impliqué dans le pillage des richesses du pays, Belahcen trabelsi, fait l’objet de 43 mandats d’amener internationaux et 17 mandats de recherche au niveau national.
Selon le Journale Echourouk qui a rapporté, le 11 décembre 2019, la justice française avait refusé le traitement des deux affaires portées contre Belhassen Traboulsi en France. La première devant le tribunal Aix-en-Provence de Marseille et la seconde devant un tribunal de Paris.
L’oligarque ne cesse de faire parler de lui. Pas plus tard que le mois dernier, son nom a été cité dans une affaire de pots-de-vin entre le groupe Alstom et l’entreprise construction et Gestion Nevco pour s’assurer d’obtenir un contrat avec la société tunisienne de transports Transtu. Le Groupe a été condamné par la justice britannique, à une amende de 17,5 millions d’euros pour avoir versé 2,4 millions d’Euros, à une société fictive canadienne, qui s’est avérée être une façade pour une entreprise contrôlée par Belhassen Trabelsi.
Accusant le parti de la majorité Enahadha d’avoir infiltré les ministères de l’intérieur et de la justice à travers un appareil parallèle, afin détouffer les affaires gênantes, plusieurs observateurs se sont étonnés des anomalies de procédures, qui en disent long sur la volonté réelle de juger les anciens maitres du régime et de restituer aux tunisiens, les milliards détournés vers les banques européennes.
En effet, au lieu de confier à un cabinet d’avocats français et d’exercer le droit et de fournir des preuves des délits soutenant les dossiers de l’expulsion de Trabelsi, les autorités tunisienne, se sont contentées et à la surprise de même des plus débutant des procéduriers, d’affecter une personne dénommée « LBP » pour représenter l’Etat tunisien.
La représentation de l’Etat tunisien dans le système judiciaire étranger ne se fait pas de cette manière, estiment-on.
Le journal a souligné que la méthode adoptée par les autorités tunisiennes avait pourtant conduit, précédemment Paris à rejeter la demande d’expulsion, à la fois de l’ancienne dirigeante de « l’Association des mères », Mme Al-Aqrabi, et de Moncef Al-Materi, père de Sakhr Al-Materi (gendre de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali). Ces derniers avaient auparavant fait appel en France en supprimant les affaires portées contre eux. Les délais de poursuites étaient tombés. Ainsi, chacun d’eux a pu obtenir des décisions de refus d’expulsion. Le clan continu à vivre librement à l’étranger, malgré les charges retenues contre eux.
Belhassen Traboulsi (frère de la femme de Ben Ali) avait quitté la Tunisie avec sa famille en 2011 à bord d’un yacht pour l’Italie, avant de se tourner vers le Canada.
En 2012, le gouvernement canadien lui a retiré sa résidence permanente parce qu’il n’avait pas été établi qu’il avait résidé sur le territoire canadien au cours de deux des cinq dernières années à l’époque. Les autorités canadiennes lui avaient donc, rejeté la demande d’asile en 2015. Belahcen Trabelsi avait disparu alors que les autorités canadiennes s’apprêtaient à l’expulser un an plus tard pour réaparaître en France.
En Mars dernier, « Le ministère de la Justice a pris l’initiative d’envoyer une correspondance aux autorités françaises, via le ministère des Affaires étrangères tunisien, leur faisant part de son désir d’extrader la personne concernée conformément à l’accord bilatéral conclu entre les deux pays portant sur la coopération judiciaire en matière pénale et sur l’extradition des criminels adopté en 1972 ». La demande des tunisiens n’a pas trouver les résultats escomptés.
Par ailleurs, le Bureau Interpol Tunisie avait alerté le ministère de la sur l’arrestation par les autorités françaises de Belhassen Trabelsi qui a fait l’objet de 43 mandats d’amener internationaux et 17 mandats de recherche au niveau national.