Par: Hiba ZInaï
Des dizaines de Palestiniens ont été blessés vendredi lors de la 81ème semaine de la marche du grand retour et la lutte contre le blocus à l’est de la bande de Gaza.
La marche, intitulée » a bas la promesse de Balfour », marque le 102e anniversaire de la promesse malheureuse du 2 novembre.Le ministère palestinien de la Santé a confirmé dans un communiqué que « le personnel médical a traité 96 blessures différentes, dont 57 par balles réelles par les forces d’occupation israéliennes à l’est de la bande de Gaza ».
Le chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, a estimé que » le danger de l’accord du siècle va au-delà de la région en général, et pas seulement pour Jérusalem et la Palestine ».
Pour sa part, Khaled al-Batsh, président du Comité national suprême pour les marches du retour et la levée du siège, a appelé la communauté internationale, dirigée par le Royaume-Uni, à « présenter ses excuses au peuple palestinien pour la sinistre Déclaration Balfour », exprimant sa surprise devant le « silence des Nations Unies sur les crimes commis par les forces d’occupation contre les Palestiniens ».
Al-Batsh a déclaré dans un discours aujourd’hui que le peuple palestinien « n’abandonnera pas ses droits, peu importe les changements d’équilibre des pouvoirs ». Il a ajouté: « La révolution de notre peuple se poursuit et la marche du retour se poursuit jusqu’à ce qu’ils atteignent leurs objectifs ».
Pour sa part, le secrétaire général du Mouvement libéral palestinien, Khaled Abu Hilal, a déclaré que le sursaut des Palestiniens aujourd’hui, se pose comme un rejet de la Déclaration Balfour et « confirme l’attachement de notre peuple à leurs droits et à ses racines dans son pays et sa détermination à laisser tomber cette promesse ». Incitant les différente factions à s’unir : « » Faire face à l’accord du siècle est devenu une nécessité, nous devons nous unir ». Faisant allusion à l’éternelle désaccord entre le Fatah et le Hamas qui menace l’avenir des palestiniens
Abou Hilal a appelé le peuple palestinien à « transférer le modèle des marches de retour vers les territoires occupés de Cisjordanie et de Jérusalem, ainsi que vers tous les camps de réfugiés et de diaspora du monde ».
« Aarrêter la normalisation avec l’occupation et la trahison des monarchies su sable qui a poignardé notre peuple dans le dos et en reconnaissant l’occupation sioniste en tant qu’entité naturelle de la région, alors que notre peuple palestinien offre des sacrifices et du sang ». a-t-il conclu. Dans une déclaration, l’Autorité nationale pour les marches du retour et de la lutte contre le blocus a remercié le peuple palestinien « qui s’est rendu aujourd’hui dans une scène majestueuse reflétant l’esprit de détermination et fournissant des preuves claires de l’échec de toutes les conspirations ».
La déclaration de Balfour une plaie dans l’histoire de la Grande Bretagne
Le 2 novembre 1917, le ministre britannique des Affaires étrangères, lord Arthur James Balfour, adresse à lord Rothschild, président de la Fédération sioniste de Grande-Bretagne, une lettre dans laquelle il promet la création d’un foyer national juif en Palestine. Pour le gouvernement britannique, ce document vise à obtenir rapidement le soutien des banques juives d’Angleterre et des États-Unis dans le contexte de la Première Guerre mondiale qui nécessite une mobilisation croissante de fonds. La déclaration Balfour s’inscrit cependant en contradiction avec les engagements pris auprès des nationalistes arabes qui revendiquent un grand État indépendant (accords Hussein-McMahon en 1915), et surtout avec les accords Sykes-Picot de 1916 qui prévoyaient la mise sous tutelle internationale des possessions ottomanes au Moyen-Orient.