Par | Rasheed Ghezali
Selon des médias locaux, cette attaque a eu lieu sur l’axe Bankilaré-Téra, dans le département de Téra, une région frontalière du Burkina Faso. Le ministère nigérien de la Défense a confirmé que « quinze soldats nigériens sont tombés au champ d’honneur » et a rapporté un bilan provisoire faisant état de 16 blessés et 3 disparus. En réponse à cette agression, les forces armées ont neutralisé 21 terroristes, mais ces chiffres ne masquent pas la gravité de la menace. En effet, le mercredi 10 juillet, une autre attaque dans la région de Tahoua, également frontalière du Mali, a coûté la vie à six militaires supplémentaires.
Les régions de Tillabéri et Tahoua, depuis 2017, sont devenues des épicentres de violence, en raison des activités des groupes terroristes opérant dans la zone dite de « trois frontières », qui englobe le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Cette instabilité est exacerbée par des conflits internes et des rivalités politiques, rendant la situation encore plus complexe.
L’instabilité politique et l’ingérence étrangères pérennisent le chaos
Face à l’enlisement de la crise dans la région, l’Algérie le voisin limitrophe n’a cessé d’appelé à un dialogue inclusif et à des efforts de développement et une action proactive contre le terrorisme et le crime transfrontalier, comme seules voies possibles pour restaurer la paix dans la région. Ce plaidoyer est d’une importance capitale, car il souligne la nécessité d’une approche collective et concertée pour faire face aux défis sécuritaires. Les solutions militaires seules ne suffisent pas ; il est impératif d’engager tous les acteurs concernés dans un processus de dialogue visant à instaurer une paix durable.
Il est crucial que les Africains prennent conscience de l’urgence de la situation au Sahel. L’ingérence étrangère, qui complique encore les dynamiques locales, doit être abordée avec prudence. Les pays de la région doivent travailler ensemble, avec le soutien des partenaires continentaux et nationaux, pour élaborer des stratégies qui favorisent la stabilité politique et économique.
L’appel de l’Algérie pour un dialogue inclusif et des initiatives de développement et à des stratégies communes réitérées pas plus tard qu’en ce début de la semaine à partir de la capitale du Ghana Accra, représente une lueur d’espoir dans un contexte marqué par la violence et l’incertitude. La majorité de chefs d’Etat se sont accordés à affirmer qu’il Il est temps d’agir pour éviter que la spirale de la violence qui attire de plus en plus d’acteurs étrangers, ne s’intensifie davantage.