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Moscou étend son emprise énergétique en Afrique laissant les anciennes puissances coloniales sur la touche

À l’heure où l’Occident peine à maintenir son emprise sur le continent africain, la Russie fait preuve d’une détermination farouche pour s’imposer comme un acteur incontournable dans le domaine énergétique. Portée par son agence nucléaire Rosatom, Moscou déploie une stratégie tous azimuts, signant des accords structurants avec des pays comme le Burkina Faso, le Mali et la République du Congo.

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Par | Heeba Nawel


En effet, Rosatom, l’agence nucléaire russe, poursuit son expansion en Afrique avec la signature récente d’accords pour la construction d’une centrale nucléaire au Burkina Faso et le développement du nucléaire civil au Mali.

Ces accords affirment les parties signataires, « offrent des opportunités significatives pour le développement économique et l’autosuffisance énergétique dans cette région », bien que l’accessibilité de ces technologies de pointe reste encore un défi majeur pour la région. Toutefois, Rosatom, le fleuron nucléaire russe, cherche à anticiper en s’imposant comme un acteur pionnier et incontournable.

Des centrales nucléaires aux projets hydroélectriques, en passant par l’exploitation minière, le Kremlin tisse patiemment un réseau d’alliances énergétiques qui redessine la géopolitique africaine.

Un des symboles de cette offensive diplomatique, la récente visite du président congolais Denis Sassou-Nguesso à Moscou où il a scellé une alliance stratégique avec Poutine.

Lors de cette rencontre. les deux chefs d’Etats avait creusé des pistes de coopération ambitieuse, dépassant largement le seul cadre énergétique. De l’éducation à l’agriculture, en passant par l’exploitation minière, les domaines d’intérêt commun semblent multiples, comme en témoigne la planification d’une commission intergouvernementale.

« Notre conversation a montré que nous partageons la même vision pour le renforcement de notre coopération, » a souligné Sassou-Nguesso, mettant ainsi, en avant, la convergence des intérêts entre Moscou et Brazzaville.

Aussi, Cet approfondissement des liens Russo congolais, est encouragé par l’expérience du Mali, le Niger, et le Burkina faso, qui même avec quelques actions aventureuses dans la gestion de la situation politique et sécuritaire, ont fait déjà un long chemin avec Moscou.

À l’heure où la France peine à préserver son influence en Afrique francophone, ce rapprochement entre la Russie et la République du Congo sonne comme un coup de tonnerre, au regard de la longue emprise colonial sur ce pays très riche en matières premières. Profitant des failles des anciennes puissances coloniales, Moscou s’affirme désormais comme un acteur de premier plan sur le continent, redéfinissant les équilibres géopolitiques…

Comment l’Algérie se positionne-t-elle dans cette dynamique?

Ces initiatives, loin d’être anodines, s’inscrivent dans un vaste plan qui a pris son envol lors du sommet des chefs d’Etats africains en 2019 à Sotchi, visant à renforcer le partenariat entre la Russie et les pays africains. Une fois, le micmac des mercenaires de Wagner enterré, Elles s’accorderont également avec les projets d’intégration continental dont l’Algérie en est le précurseurs .  

En effet, de la construction de réseaux routiers et ferroviaires transsaharien doublé de l’interconnexion des systèmes électriques, en passant par le déploiement de la fibre optique et la création de zones de libre-échange, Ce pays Ce pays du Maghreb déploie une vision holistique pour inciter les pays africains à aller en front uni, à la recherche de partenariats. Ces mégaprojets, qui mobilisent des investissements colossaux, témoignent de la volonté algérienne de dépasser les frontières et de bâtir une Afrique plus autonome, dont les difficultés dues au spécificités de chaque pays exigent des approches communes.

Fer de lance de cette stratégie, le projet de la Transsaharienne incarne à lui seul l’ambition algérienne. Cette autoroute reliant Alger à Lagos, au Nigeria, sur près de 6 000 km, permettra de faciliter les échanges commerciaux, les déplacements des populations et le transport des marchandises à travers le Sahara. Mais la Transsaharienne ne se limite pas à cet axe routier : elle s’accompagne également de la construction un gazoduc transcontinental qui reliera l’Europe au Nigeria en passant par le Niger, créant ainsi un véritable corridor de développement et une carte décisive pour des projets futurs et de négociation pour la gestion des conflits.

Au-delà des infrastructures de transport, l’Algérie s’investit massivement dans l’électrification du continent. À travers des accords bilatéraux et des programmes régionaux, le pays construit des centrales électriques, interconnecte les réseaux et développe les énergies renouvelables, afin de garantir un accès universel à l’électricité. Ces efforts s’inscrivent dans une logique d’autonomisation énergétique de l’Afrique, gage de sa prospérité future.

Parallèlement à ces prouesses techniques, l’Algérie joue un rôle de premier plan dans la création de zones de libre-échange. En impulsant la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), le pays fait figure de pionnier dans la construction d’un marché unique africain, capable de stimuler les investissements et de dynamiser les échanges commerciaux intra-africains.

Véritable locomotive de l’intégration panafricaine, l’Algérie démontre ainsi qu’avec de la volonté politique et des moyens financiers, les rêves d’une Afrique unie et prospère peuvent devenir réalité qui ne se réalise pas bien sûr, sans un partenariat gagnant-gagnant avec les puissances mondiales.

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