Mena News, Global Views

Louisa Hanoune placée en détention provisoire

Une dérive gravissime

Par Said OURABAH

La secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune a été incarcérée à la prison militaire de Blida, après avoir été convoquée par le procureur du tribunal militaire de Blida, pour être entendue comme témoin dans le cadre de l’instruction de l’affaire de Said Bouteflika et des généraux Bachir Tartag et Toufik Médiene.

Louisa Hanoune,  dirigeant emblématique du Parti des Travailleurs,  après avoir été convoquée ce mardi le 9 mai par le procureur du tribunal militaire de Blida pour être entendue, selon certaines sources comme témoin dans l’affaire de Said Boteflika, Tartag et Toufik, a été mise à son tour en détention provisoire « pour atteinte à l’autorité de l’Armée et complot contre l’autorité de l’Etat ».

Cette incarcération a eu l’effet d’un choc parmi les observateurs et les militants politiques, au regard des positions politiques de Louisa Hanoune. Celle qu’on nomme la pasionaria algérienne n’a pas cessé de condamner depuis 1990 et la fondation officielle du mouvement qu’elle dirige toute atteinte à la souveraineté de l’Algérie et de son Etat et à l’unité nationale. Pour rappel, l’OST a été fondée en 1980 et a été légalisée en Novembre 1989. Le PT a été fondé lors du congrès du 25 juin 1990. Le parti des travailleurs a été l’un des rares partis politiques à défendre l’économie nationale des prédateurs et de la mafia. Ce qui lui a valu des démêlés notamment après les enquêtes mensongères d’Ennahar TV et un mouvement de redressement commandé par un certain Salim Labatcha au service de Baha Eddine Tliba.

Louisa Hanoune, le 4 mai dernier, après avoir rejeté l’offre de dialogue du Chef d’état major Gaid Salah, ne s’est pas empêchée de rappeler la même démarche initiée par le général Al Sissi en 2013, avant et après la chute du Président Morsi et qu’une fois arrivé au pouvoir, a ordonné l’emprisonnement même des plus inactifs parmi les militants et membres de partis politiques qui l’ont soutenu et cru que l’armée allait œuvrer pour une véritable démocratie, donner la parole au peuple égyptien et respecter sa souveraineté.

Au regard de cette incarcération d’un important personnage politique, allons nous à un scenario à l’égyptienne ? La question ne manquera pas de revenir avec insistance après cet agissement qui frappe une militante connue pour sa défense de la souveraineté nationale à chacune de ses sorties médiatiques.

« Le SBP en appelle à toutes les Algériennes et à tous les Algériens, à ceux qui partagent ou non nos positions, pour s’opposer à cet acte anti-démocratique qui est dirigé contre la révolution du 22 février. Avec cette arrestation c’est une nouvelle étape qui s’ouvre. » Nous considérons qu’avec cette attaque, nous assistons à un tournant dans un tournant dans la grave crise que connaît le pays.

S.O

- Publicité -spot_img
- Publicité -spot_img

Dernières nouvelles

Mohamed Laagab : « l’Algérie construit des médias forts pour faire face à la « guerre cognitive »

CONSTANTINE - Le ministre de la Communication, Mohamed Laagab a insisté, lundi soir, depuis Constantine sur l’importance d'avoir "des...

incontournable

Plus d'articles comme celui-ci