Traduit de l’arabe| Par Ahmed Zakaria

La série qui fait partie de la résistance culturelle, est composée de 30 épisodes. Elle met en lumière la ville de Naplouse d’un point de vue culturel.Coutumes et traditions qui la caractérisent, à commencer par les traditions culinaires, l’accent très distinctif des Naplousins, ainsi que des événements qu’a vécus mythique ville, sous le mandat britannique, à l’aube de la « révolution du Buraq » et la début de la sionisation d’Al-Quds.

« Oum Al-Yasmine » est réalisée par le Palestinien Bashar Al-Najjar, qui a travaillé durant 8 ans sur l’idée et moins de 8 mois avant le mois de Ramadan, pour sa mise en œuvre. Un véritable défi contre le temps, les entraves administratives de l’occupation israélienne et le mépris du ministère de la culture palestinien. Le tournage, a commencé avec de simples capacités, faute de soutien du ministère palestinien de la Culture, l’équipe tiens encore le coup, pour réussir sa promotion sur laquelle reposeront les futures réalisations.

Recherche dans l’histoire de la ville de Naplouse… l’étape de pré-scénario

Afin de présenter correctement l’histoire de la ville historique de Naplouse au public, le réalisateur Bashar Al-Najjar dit, selon une déclaration qu’il a fait à l’agence de presse palestinienne Sana, que lui et une équipe de travail composée de seulement 7 personnes ont réalisé plusieurs recherches liées à la ville et à son histoire.

Parmi les méthodes qu’il a choisies pour obtenir des informations fiables sur la période de la révolution d’Al-Buraq et ses conséquences, il a été de rencontrer des vieux, d’Est en Ouest de la ville, pour récolter leurs différentes récits et expériences personnelles.

Le jeune réalisateur a ajouté qu’il a rencontré des professeurs d’université et des historiens. Il a également, lu plusieurs livres qui racontent l’histoire de la ville de Naplouse, pour en couvrir tous les détails, et pour arriver à concevoir un scénario digne de l’ampleur de son histoire.

Soulignant que les détails qui seront mis en évidence dans la série ne peuvent être trouvés dans aucune autre œuvre dramatique, car ils racontent simplement la ville de manière très détaillée.

Palais « Sahwil » Lieu de tournage de « Oum Al-Yasmine

La série « Oum Al-Yasmine » a été tournée dans la ville d' »Abwein » près de la ville de Ramallah, et de nombreux événements ont lieu à l’intérieur du palais historique de Sahwil, qui a été construit il y a 300 ans.

Le choix de ce lieu est venu notamment parce qu’il est similaire à la géographie de la ville de Naplouse il y a 100 ans, période pendant laquelle la série se déroule, car il y a une convergence dans la forme des bâtiments, des maisons et des magasins.

L’équipe de travail a su créer un environnement ressemblant à la vie de Nabulsi à cette époque, avec de nombreux détails, notamment ceux liés à la décoration et à la mode.

Les événements et l’histoire de « Umm Al-Yasmine »

Contrairement à ce qui est attendu, la série « Oum Al-Yasmine » n’aborde pas en détail les enjeux politiques liés à la cause palestinienne, après la révolution d’Al-Buraq à Jérusalem, mais se concentre plutôt sur la vie sociale des habitants de la ville de Naplouse, à travers 8 familles différentes, chacune ayant sa propre histoire.

Selon le réalisateur de la série, choisir le titre « Oum Al-Yasmine » ne fait pas seulement référence à l’un des quartiers de Naplouse qui porte le nom d’Al-Yasmine, mais plutôt c’est un symbole qui représente tous les vieux quartiers et quartiers dans la ville palestinienne.

Alors qu’Al-Najjar a indiqué que la raison derrière le choix de la Révolution d’Al-Buraq à Jérusalem, pour être le début des événements de sa série, est qu’elle représente l’un des événements cruciaux de la cause palestinienne, qui a coïncidé avec la commémoration de la naissance du Prophète, par les habitants de Naplouse.

Aussi, avec le développement des événements, la relation des habitants de Naplouse avec l’environnement arabe, et leurs relations avec les pays du Levant, l’Égypte, ainsi que les villes palestiniennes voisines, seront mises en évidence.

Al-Buraq à Jérusalem .. le première Intifadha contre la judaïsation d’Al-Quds

Le début de la révolution d’Al-Buraq a eu lieu à Jérusalem, en raison du différend entre musulmans et juifs sur le mur d’Al-Buraq, qui borde le mont du Temple du côté ouest, la porte Al-Maghariba (les Maghrébins) du côté sud de la ville sainte.

Comme pendant la période de la domination ottomane, les Juifs étaient autorisés à pratiquer leurs rites religieux près du mur, la période du mandat britannique sur la Palestine. Les dirigeants musulmans de Jérusalem ont exigé de ne pas modifier les modalités d’accomplissement de la prière juive devant le mur, à un moment où les juifs exigeaient que des sièges soient placés devant le mur, contrairement à ce qu’était prévue.

Cependant, l’administration britannique a interdit aux autorités religieuse juives d’installer des bancs dans la cour devant le mur d’Al-Buraq, car les musulmans ont exigé l’arrêt de cette procédure, qu’ils qualifiaient de violation de leurs droits.

Le 15 août 1929, qui coïncidait avec la célébration de l’anniversaire du Prophète par les Palestiniens, le mouvement sioniste Beitar organisa une marche de démonstration à Jérusalem, afin d’exiger le mur de Buraq.

Le lendemain, les dirigeants arabes ont répondu par une contre-manifestation qui a commencé de la mosquée Al-Aqsa au mur. Les tensions se sont alors, vite transformées en affrontements sanglants.

La violence subie par les Palestiniens de la part des colons juifs s’est développée, a poussé les palestiniens à la révolte dans toutes les villes palestiniennes.  Les autorités du mandat britannique ont été contraintes de faire appel à l’aide des forces britanniques en Égypte pour faire face à la révolte.

Cette révolution, qui s’est propagée à plusieurs autres villes, dont Hébron au sud et Safed au nord, a fait 116 morts palestiniens et blessé 232 autres.