Dans le cadre de l’accélération des procédures de lutte contre la corruption, l’ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal en détention provisoire.
Sellal comparaissait ce jeudi matin, devant le juge d’instruction près la Cour suprême à Alger, pour être entendu dans le cadre d’une enquête dans des affaires de corruption, a été mis en détention provisoire. A l’issue de cet examen, le juge d’instruction a ordonné son incarcération provisoire à la prison d’El Harrach dans la banlieue est d’Alger.
Abdelmalek Sellal, qui a dirigé le gouvernement de 2012 à 2017, était un proche de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika. Il a été à plusieurs reprises le directeur de campagne de l’ancien chef de l’État qui a démissionné le 2 avril.
Pour information, hier, le juge d’instruction près la Cour suprême avait ordonné, mercredi, le placement de l’ex Premier ministre Ahmed Ouyahia en détention provisoire à la prison d’El Harrach après avoir été entendu dans des affaires concernant la dilapidation des deniers publics, d’abus de fonction et d’octroi d’indus privilèges.
Le juge d’instruction a également ordonné le placement sous contrôle judiciaire de l’ex ministre des Travaux publics, Abdelghani Zaâlane après avoir été auditionné dans des affaires liées à la corruption.
Pour sa part, l’ancien ministre des Travaux publics, Amara Ben Younès devrait lui aussi être entendu, ce jeudi. Il figure parmi une lits e de douze anciens ministres et wali dont le Parquet d’Alger a annoncé avoir transmis les dossiers fin mai à la Cour suprême.
En effet, le Parquet général près la Cour d’Alger avait transmis, fin mai écoulé, au Procureur général près la Cour suprême, le dossier d’enquête préliminaire instruite par la police judiciaire de la gendarmerie nationale d’Alger, pour des faits à caractère pénal, à l’encontre des nommés: Zaalane Abdelghani, Tou Amar, Talaï Boudjemaa, Benyounes Amara, Djoudi Karim, Bouazgui Abdelkader, Ghoul Amar , Bouchouareb Abdesslam, Zoukh abdelkader, Khanfar Mohamed Djamel, Sellal Abdelmalek et Ouyahia Ahmed », et ce, en application des dispositions de l’article 573 du code de procédure pénale.
« En raison de leurs fonctions au moment des faits, les susnommés bénéficient de la règle du privilège de juridiction consacrée par le texte de loi suscité », a précisé le Parquet général.
L’opinion algérienne, qui a exprimé sa satisfaction et espère l’aboutissement de ces procédures jusqu’à l’inculpation des mis en cause, s’attend naturellement à ce que d’autres têtes du système érigé en bandes mafieuses tombent dans les prochains jours.
synthèse Maghrebfacts