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Le Collectif vérité et justice en Algérie monte au créneau

« La démocratie n’est pas soluble dans l’oubli »

Dans une déclaration remise aux médias, le Collectif vérité et justice en Algérie, affirme que « la démocratie n’est pas soluble dans l’oubli », allusion aux événements douloureux de la décennie noire qui a connu plusieurs massacres de populations civils et de disparitions forcées.

Pour le Collectif vérité et justice en Algérie, la période en question marquée par la « terreur », qui  a été la cause de centaines de milliers de victimes, a également connu des « violations massives des droits humains »,  « perpétrées aussi bien par les groupes islamistes armés que par les forces armées du régime ». Le collectif cite pèle-mêle : massacres, assassinats ciblés, exécutions extrajudiciaires, tortures, viols, attentats à l’explosif, expulsions, expropriations et disparitions forcées. Pour l’association, les exactions surtout touché les couches les plus démunies et les femmes.

Le collectif dénonce également la « Charte nationale pour la réconciliation et la paix » promulguée en septembre 2005 qui n’est, aux yeux du collectif, qu’un dispositif visant à « sanctuariser l’impunité », « blanchir les protagonistes de la guerre » et à asseoir le « système de prédation de l’économie nationale ».

Rappelant le refus de cette charte par l’ensemble des victimes comme les familles des disparus, les victimes du terrorisme, le collectif ajoute qu’il demeure contre « l’amnésie, contre l’amnistie et pour la justice ». La déclaration réclame la vérité sur ces événements et estime qu’ « aucun changement véritable du système politique actuel n’est possible si ces questions sont éludées »

M.T. AT Said

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