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L’avocate Gisèle Halimi nous quitte: qui est cette sublime entêtée des causes justes?

PARIS – La célèbre avocate et intellectuelle Gisèle Halimi, une des ferventes défenseuses de la cause nationale lors de la guerre de libération de l’Algérie, est décédée mardi à Paris à l’âge de 93 ans, a annoncé sa famille.  Cette femme hors norme porte en elle comme une obsession pour la justice. Toute sa vie elle habillait la révolte en couleurs du féminisme. Car elle estimait que l’origine de toute oppression est d’abord d’ordre misogyne. 

En plus de son combat féministe, étant une des signataires du célèbre manifeste des 343 femmes disant publiquement avoir avorté, elle avait défendu, en 1960, Djamila Boupacha, militante du Front de libération nationale (FLN), à qui elle a consacré une œuvre biographique.

Altermondialiste, elle fait partie, des 1998, de l’équipe qui crée l’organisation Attac (Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne).

Parallèlement à sa carrière d’avocate, Gisèlme Halimi a mené une carrière d’écrivain. Parmi sa quinzaine de titres, figurent « Djamila Boupacha » (1962) et une oeuvre plus intimiste comme « Fritna », sur sa mère (1999).

[blockquote align= »none » author= »Gisèle Halimi »]

« Juillet 1961, lettre de Gisèle Halimi demandant à Pablo Picasso l’autorisation de reproduire le portrait qu’il fit de Djamila Boupacha. Ci-joint les photos de Djamila sur lesquelles Picasso se basa pour dessiner son portrait.

Gisèle Halimi nous a quitté aujourd’hui, paix à son âme.
Gisèle est née à la Goulette en Tunisie, elle entre au barreau de Tunis en 1949 et poursuit sa carrière d’avocate à Paris en 1956. Elle a milité pour l’indépendance de la Tunisie et l’Algérie, la cause des femmes et pour la Palestine.

Source : Musée national Picasso-Paris »

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Mère de trois garçons, dont Serge Halimi, directeur de la rédaction du mensuel Le Monde diplomatique, elle a confié qu’elle aurait aimé avoir une fille pour « mettre à l’épreuve » son engagement féministe.

La défunte a défendu les militants algériens détenus durant les années 50 du siècle passé aux côtés de ceux qui ont bâti un pont aérien entre Paris et Alger en aller-retour pour la défense de nombre de moudjahidine parmi les prisonniers ou ceux ayant été injustement condamnés.

Née en Tunisie, la regrettée « s’est engagée depuis son jeune âge à défendre plusieurs causes justes, et a combattu jusqu’à l’indépendance d’abord de la Tunisie puis de l’Algérie », revenant sur son parcours durant lequel elle a « énergiquement dénoncé la torture exercée par l’armée française, et a plaidé pour les militants algériens prisonniers ou poursuivis par l’administration française lors de la glorieuse révolution algérienne ». a écrit le ministre algérien des Moudjahidine, M. Zintouni, dans sa lettre de condoléances à la famille de la défunte.

 

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